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Perles

RMC ouvre très largement son antenne aux auditeurs. J’ai enregistré le podcast de l’émission de mardi, dont voici quelques perles:
Rachid parle de l’Iran: <%media(18-04_bco3 (22168-29707).mp3|mp3)%>. Il dit que l’Iran a le droit de développer un nucléaire civil, parce que l’Iran n’aura plus de réserves pétrolières dans 40 ans. Soit, l’animateur acquiesce, et ajoute un bémol: « le problème c’est le contrôle« . Effectivement, car les sous-produits des réacteurs permettent de fabriquer des bombes, ce que font les Coréens du Nord.
Jusque là, tout va bien: après tout on peut etre naïf et penser que l’Iran va se contenter de faire de l’électricité, même si pour cela il aurait suffi d’acheter l’uranium déjà enrichi à des pays qui en produisent, de même que le réacteur de Busher a été acheté à la Russie.
Mais Rachid a autre chose en tête: « il faut savoir qu’il y a une puissance nucléaire qui n’a pas signé le traité: c’est Israël […] aucun contrôle n’a été fait. Pourquoi Israël serait au-dessus des lois ?« . L’animateur rappelle alors à ce brave Rachid que le perse fou Ahmadinejad a affirmé de nombreuses fois sa volonté d’annihiler Israël, de rayer ce pays de la carte.
Jusque là, tout va bien, après tout, on peut être ignorant du fait qu’Israël malgré ses armes atomiques n’a jamais publiquement annoncé vouloir tuer tous les Arabes (ou Perses), n’a jamais ne serait-ce que menacé ses voisins de son feu nucléaire, et est une démocratie contrairement à l’Iran (pays sous la coupe réglée des mollahs et des Gardes Révolutionnaires dont Ahmadinejad comme par hasard est issu).
Et là, Rachid dérape:

quand dans un village de Sion il y a plus de 100 ans on a fait un grand rêve c’est d’avoir un grand Israël, alors qu’est-ce qu’on devrait penser ? C’est qu’Israël a le droit légitime de sortir les Palestiniens de Palestine ?

C’est une référence directe au Protocole des Sages de Sion. Quand on parle à Rachid de la folie d’Ahmadinejad et du danger de laisser se développer un programme nucléaire en Iran, il réplique en parlant d’un faux notoire, prétexte à l’antisémitisme depuis qu’il existe…

Seconde perle: la réaction de Reddouane aux propos de Bouteflika, parlant de « génocide culturel » commis par la France à l’égard de l’Algérie, et tentant une analogie:

Phillipe est propriétaire de son appartement, très joli, avec vue sur mer et tout. Je viens, je m’installe pendant 132 ans chez lui, je le mets au placard et je lui dis: je m’occupe de tout. J’utilise son électricité, son eau, son gaz, je profite de tout et de rien, je ne paye rien, je m’enrichis sur son dos. […] Le pétrole que la France a pris, c’est l’Algérie, tout ce que la France a eu pendant ces années là c’est l’Algérie.

Très joli, avec des marécages, des clans en guerre perpétuelle, une mortalité infantile hallucinante, pas de médecine, pas de début d’industrie, rien… Les Français débarquent en 1830, 14 ans après le raid anglo-américain de 1816 contre les Emirats Barbares comme on les appelait à l’époque, pour mettre fin aux razzias des pirates en Méditerrannée, aux assauts contre les villes côtières du Sud de la France, de Sicile, d’Italie. Et bien sûr, pour coloniser, ce que je réprouve: la méthode américaine du bombardement d’Alger est moins coûteuse quand il s’agit de se faire respecter que d’envahir un pays et le coloniser…
D’ailleurs quand les Français arrivent il n’y a pas d’électricité, ni d’eau, ni de gaz, encore moins de pétrole. Tout cela n’existera que grâce aux colonisateurs, comme les routes, les ponts, les hôpitaux. Je ne dis pas que cela n’aurait pas pu exister sans eux, mais il est clair que les Français de l’époque y ont été de leur poche en subventions! La France s’est enrichie ? Pas vraiment…
Mais regardons depuis 1962, puisque « tout ce qu’a eu la France pendant ces années là, c’est l’Algérie »: depuis 62 la France s’est plutôt bien portée, même si elle s’est enfoncée dans le socialisme (ce qui est une autre histoire). Et l’Algérie ? Hé bien sans la France… ma foi vous pouvez le voir dans les banlieues françaises: les Algériens préfèrent vivre en France qu’en Algérie, malgré le pétrole, le gaz, le soleil et la Méditerrannée. Quant au Président Bouteflika, il se fait soigner dans un hôpital militaire français.

Paix et justice

Le traître Chirak est en Egypte. Il se balade, se paye quelques derniers voyages en avion « public » (comprenez: payé par vous, utilisé par lui), se paye quelques gueuletons avec des dictateurs « politiquement correct », fais des discours devant des parterres acquis à l’autorité du potentat local, dressés à l’applaudissement sur demande. Mais avec Chirak, pas besoin de téléguider l’auditoire:

« Il est politiquement maladroit de faire payer à la population palestinienne » l’arrivée au pouvoir du mouvement radical Hamas. Le président français Jacques Chirac, en visite en Egypte pour deux jours, s’est dit mercredi partisan du maintien de l’aide financière au peuple palestinien « pour des raisons humanitaires et de justice« .

La justice voudrait au contraire que soient punis les auteurs d’actes ignominieux: les électeurs gazaouites doivent donc subir de plein fouet les conséquences de leur choix.
Quant aux actions humanitaires, elles ne servent qu’à maintenir la population dans un état de sous-développement chronique, de dépendance aux ONG ou à l’Etat local, c’est-à-dire maintenant au Hamas. L’argent « humanitaire » sert ainsi à financer la haine, à récompenser les familles des « shaheeds », à cajoler ses alliés, à nourrir les milices…

Lors d’une conférence de presse commune au Caire avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, le chef de l’Etat a estimé qu’il y avait des « modalités à mettre en oeuvre » pour cette aide. Et d’annoncer qu’il en discuterait avec le président de l’Autorité palestinienne la semaine prochaine à Paris.

Des modalités, ah le doux euphémisme pour la mise en place de mécanismes de contrôles que l’Etat français n’arrive déjà pas à faire respecter dans ses propres frontières, où les subventions disparaissent dans les puits sans fond des associations, des syndicats, des entreprises, des agriculteurs, des mairies… Quand on connait l’ampleur des magouilles et détournements en France même, souvent tout à fait légaux, on ne peut que rire en écoutant Chirak parler de « modalités ».

L’article continue, avec ce paragraphe désarmant:

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont suspendu leur aide au gouvernement palestinien depuis la victoire aux législatives de janvier du Hamas, considéré comme une organisation terroriste, tout en poursuivant leur aide humanitaire au peuple palestinien

« Considéré comme » ? Quand une organisation est dédiée à tuer au moyen d’actions terroristes (dirigées contre des civils dans le seul but de tuer et de faire plier par la violence une population, de la soumettre politiquement au moyen de la violence), peut-on la « considérer comme » ou doit-on dire « organisation terroriste » tout court ? Pourquoi les médias ne disent pas « organisation terroriste » ? Parce que cela montrerait la réalité des Palestiniens, c’est-à-dire la haine, la violence, la pauvreté et la corruption ? Parce que tuer un Juif n’est pas du terrorisme mais de la résistance ?

Chirak y est aussi allé de son couplet sur l’Iran:

Par ailleurs, les deux présidents se sont prononcés pour une solution diplomatique de la crise sur le nucléaire iranien. « Il faut explorer toutes les possibilités offertes par l’action diplomatique« , a déclaré Jacques Chirac. « Cette question doit être réglée par les moyens diplomatiques et politiques, et s’éloigner des opérations militaires qui auraient des répercussions dangereuses sur la région« , a indiqué de son côté Hosni Moubarak.

Voilà combien d’années que l’on explore les « possibilités diplomatiques » ? 2 ans, 3 ans ? Qu’ont fait les Iraniens pendant ce temps ? Fait des défilés militaires, agrandi leurs installations, fait des discours promettant d’annihiler Israël, et entamé le cycle d’enrichissement. Aujourd’hui ils affirment vouloir passer au niveau supérieur de l’enrichissement, avec construction de 54.000 centrifugeuses (de quoi faire une cinquantaine de bombes A par an), et de construire des centrifugeuses techniquement plus avancées, permettant de d’enrichir l’uranium plus vite.
Mais pour Chirak, il est urgent de ne rien faire pour éviter des « répercussions dangereuses sur la région ». Comme par exemple l’explosion d’une arme atomique au-dessus de Tel Aviv ?

Oeil pour oeil

L’attentat hier en Israël a tué deux Français. Quelle est la réaction de « la France » ? Direction le Quai d’Orsay pour en savoir plus. Voici les questions posées relatives à l’attentat lors du point-presse:

Question: Par rapport aux attentats à Tel Aviv, avez-vous des réactions à la réponse du Hamas, selon lequel l’attentat serait une réponse légitime à l’action israélienne ?

Réponse: D’abord, je voudrais dire que parmi les victimes nous déplorons la mort d’un binational franco-israélien, installé de longue date en Israël , et qui a été tué par cet attentat. Une touriste française a également été blessée. Notre consulat à Tel-Aviv est en contact avec leurs familles. Evidemment les actes terroristes suscitent l’horreur et la réprobation. Le ministre l’a dit dès hier, ils doivent être fermement condamnés. A cet égard, nous saluons la condamnation claire et immédiate exprimée par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et nous regrettons que le gouvernement palestinien n’ait pas suivi son exemple.

A l’heure du point presse, un Français était déjà mort, et depuis la touriste a succombé à ses blessures. Quelle est la réaction française ? elle se résume en une phrase:

les actes terroristes […] doivent être fermement condamnés

Plouf, c’est tout, vous pouvez baisser le rideau.

Mais un point-presse ne saurait être complet sans une question invitant une réponse encore plus débile que la précédente:

Q: Avez-vous une réaction aux représailles israéliennes qui ont suivi ?

R: Dans un contexte sécuritaire déjà fortement dégradé, il est nécessaire d’éviter une nouvelle escalade de la violence. Nous appelons les parties à la plus grande retenue et au respect de leurs obligations au titre du droit international, notamment à se garder de toute initiative qui mette en danger la vie des populations civiles.

Définition d’un « contexte sécuritaire dégradé », en image:

attentat

Immédiatement on doit se poser la question: que faire pour que cela ne se reproduise plus ?
D’après le Quai d’Orsay, faire « preuve de retenue » pour ne pas « mettre en danger la vie des populations civiles ». Et les 10 morts, n’étaient-ils pas civils ? Il vaut mieux taire ce fait que de regarder la réalité en face.

Et voilà donc pourquoi quand deux Français meurent victimes du terrorisme il n’y a pas de réaction. Le porte-avion De Gaulle n’ira pas lâcher ses nuées de Rafales au-dessus de Gaza, punir les dirigeants du Jihad Islamique, leur appliquant un juste châtiment (la mort), mais invite au contraire la principale victime, Israël, à ne surtout pas se défendre pour ne pas provoquer une « escalade de la violence ».
Que peut-il y avoir de pire que d’avoir sa population déchiquetée en pleine rue par un kamikaze ? Quelle escalade peut-il y avoir ? Les terroristes sont déjà au sommet de la violence et nous contemplent en bas en nous raillant. Jusqu’au jour où Amadhinejad aura sa bombe atomique et qu’il la lancera sur Tel Aviv ou Haïfa. Israël rejoindra les terroristes au sommet de l’horreur en ripostant. Et le Quai d’Orsay ne manquera pas de condamner l’escalade de la violence.

Victimes

Une « envoyée spéciale » du Monde nous livre sa vision de Gaza: « Vivre » à Gaza lorsque tombent 300 obus israéliens par jour.

« Soudain, les bombardements israéliens ont repris, raconte Safeya, la mère. Les déflagrations se rapprochaient de chez nous. J’ai réuni mes enfants autour de moi et je leur ai interdit de sortir. Après quelques secondes, j’ai ressenti une violente douleur dans le dos et un coup sur la tête, comme si l’on m’assommait. J’ai vu une boule de feu et j’ai perdu connaissance ». A son réveil, ce mardi matin 11 avril, à l’hôpital, Safeya a appris que Hadil était morte et que neuf autres de ses onze enfants avaient été blessés, dont trois sérieusement.

Une mort tragique qui hélas ne servira à rien: les journalistes mêlent dans leurs décomptes macabres les terroristes et les innocents. Dans un autre article on peut ainsi lire:

Ces morts portent à 5 015 le nombre des personnes tuées depuis le déclenchement de l’Intifada, en septembre 2000. Environ 4 000 sont des Palestiniens.

« Ces morts » sont en fait 6 terroristes du Hamas. Et ils comptent autant que la pauvre Hadil: ils ont la même importance, ils deviennent « victimes » aussi, alors que les innocents ne prendraient pas d’obus sur la tête sans eux. Notez aussi le rappel du nombre de morts palestiniens: il faut absolument montrer qu’il y a disproportion, qu’Israël n’a presque pas subi de dégâts, bref que seuls les Palestiniens souffrent réellement.

Retour à l’article:

Depuis plus d’un mois que les canons israéliens pilonnent la région pour prévenir les tirs de roquettes artisanales par les groupes armés, les habitants ont appris à dompter leur peur.

« Groupes armés » = terroristes palestiniens visant délibérément les civils israëliens. Pourquoi ce langage obscur ? Il faut dire les choses telles qu’elles sont, sinon ce n’est plus de l’information, c’est un « publi-reportage » ou de « l’info-merciale » pour les Palestiniens!

En général, les obus s’écrasaient dans les champs environnants, abandonnés depuis leur destruction par les bulldozers israéliens. Ou ils explosaient sur les ruines des anciennes colonies.

Des champs détruits par les bulldozers! Des maisons, oui, mais pas des champs! Décidément on en est pas à une absurdité près… et ça continue:

Ces sites sont utilisés par les militants palestiniens pour la mise à feu de leurs roquettes Qassam, des engins de fortune qui atteignent parfois la zone industrielle d’Ashkelon, mais plus généralement la ville de Sdérot, toute proche. Dans la majorité des cas, ces charges tombent dans l’eau ou en rase campagne, sans faire de dégât. Des habitants de Sdérot ont toutefois été tués.

Ah, voilà la raison pour laquelle l’armée israëlienne bombarde: parce que les terroristes utilisent ces terrains pour lancer leurs roquettes. L’envoyé spéciale du Monde a beau minimiser la qualité des roquettes (« engins de fortune« ), il est bien obligé de reconnaître que quand ces roquettes tombent au mauvais endroit, elles tuent. Et si les militaires israëliens ne répondaient pas aux attaques, les terroristes palestiniens auraient tout loisir pour recommencer.

Les tirs de barrage de l’artillerie israélienne avaient-ils obligé, ce jour-là, les combattants palestiniens à se retrancher dans les zones habitées de Beit Lahiya ? C’est ce qu’affirme l’armée israélienne, qui a présenté ses excuses pour la mort de Hadil.

Les tirs israëliens ont obligé les « combattants » (comprendre: terroristes) à se réfugier chez de simples civils ? Ou plutôt dans la grande tradition chevaleresque du guerrier arabe celui-ci cherche un bouclier humain, qui en cas de « dommage collatéral » apportera un peu d’eau à son moulin, grâce aux médias complaisants ?
Si la pauvre Hadil est morte, c’est donc bien la faute des terroristes qui non seulement tirent leurs roquettes près des maisons, mais en plus s’y réfugient quand ils sont pris pour cible. Ils n’ont décidément aucune honte…
Notez enfin que l’armée israëlienne présente ses excuses: son but n’est pas de tuer des civils, mais des terroristes. Le but des terroristes palestiniens est de tuer du Juif.

Dans les gravats de sa maisonnette, où il fume cigarette sur cigarette, Mohammed réfute cette explication. « C’est un prétexte qu’ils donnent dès que des enfants sont touchés. Il n’y avait pas de militants par chez nous. On ne les aurait pas laissé faire de toute façon. »

L’armée israëlienne a-t-elle commis une erreur: c’est bien possible.

[…]
Assis sur la même couverture, Mounir, 9 ans, une compresse sur l’oeil, avale des biscuits, l’air absent. « Il est dans la même école que Hadil, explique Haïfa, la directrice. Ses camarades sont tous choqués. Comment enseigner la paix à des enfants dans des conditions pareilles ? »

Comment enseigner la paix ? En disant haut et fort que les Juifs ne sont pas des bêtes assoifées de sang, qu’ils ne tuent pas pour le plaisir mais pour se défendre, qu’ils ont le droit de vivre en Israël, avec les mêmes droits que les autres, etc… Toutes choses qui vont d’elles-mêmes dans les écoles en Israël. Pas à Gaza.

Une voix s’élève parmi les femmes. Aziza, professeur d’arabe, interpelle le « journaliste français ». « Pourquoi votre gouvernement a-t-il arrêté son aide au peuple palestinien ?, s’exclame-t-elle. Qu’avons-nous fait pour mériter d’être punis ? Les occidentaux ne veulent pas nous soutenir, en plus ils font pression sur le monde arabe pour qu’il cesse de nous envoyer de l’argent. Le jour où nous avons mis en application la démocratie que vous nous avez demandée, nous sommes devenus un ennemi. C’est une erreur qui va engendrer de la haine entre les peuples ».

Qu’avez-vous fait ? Elu le Hamas, qui prône ni plus ni moins que la destruction totale d’Israël, promet la dhimmitude aux chrétiens, la sharia pour les autres. Effectivement, vous n’êtes pas prêts pour la démocratie, et vous n’avez aucun droit à aucune aide. Démerdez-vous, trouvez la réponse dans le Coran, faites jouer la « solidarité » musulmane. Décidément ils n’apprennent rien: ils ne comprennent toujours pas que leur obsession de tuer du Juif n’est pas très politiquement correcte…

Mais ce n’est pas grave: il y a les médias occidentaux pour arrondir les angles. Ce sont des victimes, ils ont tous les droits.

Les loups

Un matin comme un autre dans les rues de Gaza. Le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, roule vers son bureau, accompagné de ses gardes du corps privés. Soudain la voiture pile. Un barrage de la sécurité préventive, établi à proximité du siège de cette unité qui fut à la pointe de la lutte contre le Hamas dans les années 1990, bloque la route. Les policiers en faction, qui dépendent en théorie du ministre de l’intérieur, refusent de laisser passer le chef du gouvernement palestinien. Alors que ses gros bras font mine d’intervenir, M. Haniyeh, impassible, leur intime de ne pas bouger puis ordonne à son chauffeur de faire demi-tour.

Provocation du service de sécurité le plus « politique » du régime palestinien, parrainé par Mohammed Dahlan, l’ancien ministre des affaires civiles ; profil bas du Hamas, qui préfère éviter l’affrontement : cet épisode en dit long sur la rivalité sourde qui existe dans les coulisses de l’Autorité palestinienne en prélude à une cohabitation contre nature et potentiellement explosive. Interrogé sur l’incident, le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamed réplique par un « No comment » sonore, avant de maugréer en arabe quelques mots beaucoup plus éloquents à l’endroit des caïds de la sécurité préventive.

Dans la panique qui avait suivi la déroute de son parti, le Fatah, aux élections législatives de fin janvier, M. Abbas avait publié plusieurs décrets transférant sous son contrôle des pans entiers du régime, comme la télévision et la radio, et plaçant certains de ses fidèles à des postes-clés. Les députés islamistes ont entrepris de casser toutes ces décisions avalisées par la majorité sortante durant la phase de transition. Mais le jeu d’échecs entre les deux têtes du régime continue, alimenté par les carences de la Constitution et les pressions des chancelleries occidentales, réticentes à traiter avec le vainqueur des élections tant qu’il ne reconnaît pas Israël.

Début avril, M. Abbas a placé sous sa coupe le Fonds d’investissement palestinien, un portefeuille de participations évalué à 750 millions d’euros et jusqu’alors tributaire du ministère des finances. Idem pour le terminal de Rafah, à la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, où la garde présidentielle a remplacé la police.

Le noyautage des places fortes du régime par le Fatah exaspère la direction du Hamas. « Le gouvernement n’accepte pas la création d’organes parallèles qui risquent de le déposséder de son autorité », a déclaré Ismaïl Haniyeh. L’impression de mise sous tutelle est d’autant plus vive que, dans la totalité des ministères désormais dirigés par un membre ou un sympathisant du Hamas, le personnel est acquis au Fatah et que, faute de budget, le parti au pouvoir n’a pas la possibilité d’y placer ses hommes. M. Abbas s’efforce de tempérer la frustration de son partenaire en affichant une solidarité sans faille devant la communauté internationale, notamment sur le sujet épineux de l’aide.

Mais dans son entourage, on parie déjà sur un échec du Hamas et pousse en ce sens. « Le Hamas n’arrivera pas à rétablir l’ordre et à assurer le financement du régime », dit un haut responsable du Fatah. Illustrant ces propos, un groupe armé des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, mouvement issu du Fatah, a occupé brièvement, jeudi 13 avril, le siège du gouvernement pour réclamer des aides sociales sous la menace de ses armes. « D’ici quelques mois, prédit le haut responsable du Fatah, le président pourra choisir de nommer un nouveau premier ministre. Si les députés Hamas refusent de lui voter la confiance, Abbas aura la possibilité d’appeler à de nouvelles élections. Comment réagira le Hamas ? Nous sommes prêts à toute éventualité. »

Ces prétentions de la part d’un cadre d’un parti repoussé par les électeurs il y a moins de trois mois, font rugir Raji Sourani, militant des droits de l’homme et fin connaisseur de la politique palestinienne. « A part la bande à Dahlan, le Fatah est en miettes. Il est éclaté en une multitude de cellules qui ne représentent que leur intérêt propre. Le Hamas, lui, est puissant et prudent. Il sait éviter les embardées. Il a les moyens de clouer le bec du Fatah pour les cinq prochaines années. » –

(source: Le Monde)

Les loups se disputent les miettes, puisque la manne n’arrive plus, et bien évidemment les promesses de dons des pays arabes se révèlent complètement vides. Il arrivera forcément un moment où ils en viendront aux armes, entre eux.

Reliez les points

« Like it or not, » said Ahmadinejad, « the Zionist regime is heading toward annihiliation. The Zionist regime is a rotten, dried tree that will be eliminated by one storm, » he said.

The land of Palestine, he said, « will be freed soon. »

He did not say how this would be achieved, but insisted to the audience of at least 900 people: « Believe that Palestine will be freed soon. »

(source: Jerusalem Post)
Notez que si TF1 prend la peine d’en faire un article, Le Monde n’y consacre pas une ligne.

Maintenant la deuxième information:

Iranian President Mahmoud Ahmadinejad confirmed Tuesday that his country has successfully produced low-grade enriched uranium at a level sufficient to power nuclear plants.

(source: CNN, car je n’ai pas pu trouver un lien sur un journal français…)
Il faut bien comprendre que le degré d’enrichissement de l’uranium est à la volonté de celui qui l’entreprend: c’est une question d’équipement, et l’Iran a toute la technologie et l’argent nécessaire pour enrichir l’uranium de manière à faire une bombe.

Maintenant, dites-moi comment Ahmadinejad propose de « libérer la Palestine » ?

Hissez les couleurs!

Le drapeau français:

drapeau fr

Chirac avait enterré le CPE, mais les manifestations ont continué. Et Villepin a donc enterré son CPE. Il reste Premier Ministre et avec tout le panache qu’on lui connait, nous annonce qu’il ne nous infligera pas sa candidature aux présidentielles.

And next

Et ensuite, l’Iran ? Métro pose la question à ses lecteurs et publie trois réponses:
Les Etats-Unis devraient-ils attaquer l’Iran ?

Hervé, 50 ans: « Non vu ce qu’ils ont fait en Irak, ce serait encore pire en Iran. En Irak, c’était une dictature, là en Iran, il y a une légitimité du pouvoir pour la population. Même si ce n’est pas une démocratie comme en Europe, leur président a été élu démocratiquement. »

C’est maintenant l’opinion unique: l’Iraq est un enfer, tout va mal, l’économie, la situation politique, sécuritaire… Peu importe la croissance, peu importe les élections, peu importe le fait que les terroristes sont maintenant décimés (même si les attentats continuent, ils ne menacent pas le gouvernement).
Concernant l’Iran, ce pays est aussi démocratique que l’étaient les « démocraties populaires ». Les taux de participation sont ridiculement bas, les émeutes férocement réprimées, l’économie tenue par les mollahs etc…

Sylvain, 20 ans: « Ils n’attaqueront pas. Les dirigeants iraniens attendront le dernier moment pour dire s’ils acceptent ou non que le délégation vienne vérifier et l’ONU leur déconseillera d’y aller. De toute façon, ça ne nous concerne pas, il n’y aura pas de répercussions pour les pays qui seront contre »

Et au final l’Iran aura la bombe, qu’on soit « pour » ou « contre » une hypothétique intervention US. Ca ne nous concerne pas, tout au plus quelques Juifs égarés au Moyen-Orient seront incinérés…

Melissa, 33 ans: « Il ne faut pas, je suis contre les guerres, ça ne résout pas les problèmes. Il vaut mieux discuter avant de taper et tuer des gens, même si on n’arrive pas à discuter, ce n’est pas une solution. Une guerre ne règle jamais rien »

Le mantra a été bien appris, et même étendu: quand discuter ne sert à rien, il faut continuer à parler dans le vide, tout seul. Et la guerre, c’est mal, vous avez bien compris ? Même s’il s’agit d’empêcher un maniaque d’acquérir l’arme nucléaire.

Allez, vite, hisser le drapeau blanc. De toute façon, ça ne nous concerne pas: les Américains viendront nous sauver. Peut-être.

Plutôt Ben Laden que Le Pen

Après les caricatures du Jyllands Posten, voici la suite de l’affaire (source: tf1.fr) des caricatures de Belleville. Tout a commencé avec une exposition blasphématoire contre toutes les religions, que bien évidemment des représentants d’une certaine religion n’ont pas trouvé à leur goût. Ils ont donc émis diverses menaces, alors que les plus excités avaient déjà envie d’action et s’équipaient en conséquence (barres de fer, bâtons…), passant même brièvement à l’action, avant d’être expulsés du bar manu-militari.
En règle générale, les bobos ne comprennent pas l’idée du Mal, de la violence, de la haine pure, ou disons qu’ils cantonnent cette idée au « beauf franchouillard bien de chez nous et électeur de Le Pen » façon Dupont Lajoie. Du coup, face à des jeunes pleins de vie, au teint si exotique, au langage si chaleureux, ils sont dans l’incapacité d’appréhender la situation et de réagir en conséquence. Ils ont donc proposé à la racaille un « dialogue » (chose qui est impossible avec des décérébrés frontistes avinés, tout le monde le sait):

Jusqu’où peut aller la liberté d’expression ? Mardi soir, un débat entre des jeunes du 20e arrondissement de Paris et des dessinateurs de Charlie Hebdo au sujet d’une exposition de caricatures sur les religions a donné lieu à de vifs échanges.

Les « jeunes », espèce nouvelle en France: on en voit partout des « jeunes ». Ils sont dans la rue contre le CPE, à Belleville contre les caricatures, dans les banlieues pour brûler des voitures, à l’étranger pour fuire la France, dans les facs et à l’ANPE, cadres et précaires… les jeunes sont tout à la fois, car il n’y a pas de « jeunesse ». La jeunesse est un état, pas une communauté. Aussi c’est bien pratique pour un journaliste de parler de « jeunes », car cela évite de dire de qui on parle réellement. Bien sûr, le mensonge est transparent: on sait que les branleurs anti-CPE sont inscrits en universités publiques (et quasi-« gratuites »), immenses usines à chômeurs, aux diplômes dévalorisés, ou des lycéens, qui ont du temps à perdre avant de passer un pseudo-examen (le bac), etc… On sait aussi que les « jeunes » des « cités » sont des racailles le plus souvent issues de l’immigration. Personne n’est dupe.
Et ce n’est pas parce que TF1 oublie de préciser que les « jeunes » sont musulmans que l’on ira s’imaginer le contraire.

Bien entendu, puisque l’idée que d’autres que des méchants Blancs puissent suinter de haine lui échappe, ce pauvre dessinateur ne comprend pas ce qui lui arrive. Il choisit donc de capituler:

« J’ai du mal à voir l’issue de tout ce merdier, reconnaît dubitatif Luz, dessinateur au journal satirique Charlie Hebdo. Mais la terreur fonctionne puisque l’on ne fera pas circuler cette expo ».

Aurait-il fait la même chose face à des militants du Front National ? Que nenni, il aurait appelé au Grand Rassemblement Citoyen Contre le Racisme et l’Intolérance (pour cela il faut prendre un mégaphone et crier « No pasaran! »). Il aurait eu droit à la couverture de Libération, du Nouvel Obs, au JT de France 2, à des passages sur Europe 1, une tribune libre dans Le Monde, et à des volontaires pour protéger son expo contre les fascistes. Mais là, parce que les agresseurs sont des « jeunes » il ne faut pas en parler (dixit Liliane, attachée de presse):

« On n’ose pas trop parler de ce qui s’est passé parce que l’on ne veut pas de récupération par l’extrême droite. Et en même temps, peut-on taire ce genre d’acte? »

La réponse est oui, puisqu’ils n’ont pas rameuté leurs copains journalistes contre l’obscurantisme religieux! Plutôt Ben Laden que Le Pen!
Du coup, ils hissent le drapeau blanc: leur exposition ne fera pas le tour de France. Il n’y aura pas de nouvelle affaire des caricatures. La terreur, ça marche. Et ça continuera si vous ne vous rebellez pas, si vous ne mettez pas l’affaire sur la place publique, si vous ne dénoncez pas ces totalitaires en jogging-casquette-basket.

Pourtant ils savent très bien à qui ils ont à faire:

« J’espère qu’on va pas se faire attaquer par des bouddhistes ce soir ! « , lance en plaisantant Martin, un de ses confrères.

Hahaha, c’est drôle n’est-ce pas ? Mais bien sûr, ce sont des fidèles de la religion de paix et d’amour qui protestent:

Depuis 19h30, le bar est bondé. Les gérants, Mareka, Marianne et Zayed, ont décidé d’organiser une rencontre entre les habitants du quartier et les dessinateurs. Car, depuis 15 jours, des jeunes du coin, pour la plupart musulmans, multiplient les menaces (lire Une expo de caricatures religieuses vandalisée à Paris). Lundi soir, un pavé a même atterri dans l’une des vitrines.

Les dessinateurs, fidèles à la gauche, nient la dimension religieuse:

Les dessinateurs sont les premiers à prendre la parole. Pour Charb, les « gamins » qui ont menacé de brûler le bar si les dessins ne sont pas décrochés des murs « ont pris le prétexte de l’Islam pour rouler des mécaniques dans le quartier « . Il rappelle au passage que, suite à l’affaire des caricatures suédoises, « deux députés UMP essaient de réinstaurer le blasphème comme un délit « . En aparté, Siné, dessinateur athée, partage son avis : « Je viens par solidarité mais je suis sûr que la religion n’a rien à faire là-dedans. Ce sont juste des imbéciles incapables de comprendre les dessins d’humour ».

Bien sûr, la religion n’a rien à voir là-dedans, c’est une évidence. Pas plus que lorsque les filles sont tabassées ou violées parce qu’elles ne portent pas le voile, ou tuées brûlées vives parce qu’elles refusent les avances d’un caïd local. Ca n’a rien à voir avec la religion tout ça. Du tout.

Quelques minutes plus tard, les intéressés font justement leur entrée dans le bar, capuche ou casquette vissée sur la tête. L’un d’entre eux, Fabien, prend la parole. « Vous avez mis des dessins qui choquent certaines personnes (…). Moi je suis athée et ils m’ont choqué. Un père de famille qui passe avec ses enfants est obligé de les regarder (…). Vous faites de la dictature car vous imposez aux gens de voir des trucs qu’ils ne veulent pas voir ! ». Cris de protestation dans le bar enfumé.

Fabien, athée, et bon dhimmi. Combien de Mohammed, Abdel, ou Hakim dans le bar ? Concernant les dessins, sont-ils choquants ? De toutes les recherches que j’ai pu faire sur le Net, le dessin « choquant » montre des jambes poilues sous une burqa avec cette explication: « je mets le voile pour cacher mes poils ». Quel choc terrible pour ce père de famille! Et que dit-il lorsqu’il croise l’une des innombrables pubs pour Aubade et autres marques de lingerie ? Il regarde la télé ce brave homme de temps à autre ? Il doit être choqué en permanence! Quelle terrible dictature!

Un dessinateur l’interpelle :
– « nous, on s’exprime par le dessin et l’écrit, pourquoi tu ne le fais pas ?  »
– « Imagine si je dessine un flic avec un pétard dans le cul et que je le porte sur un tee-shirt, les flics vont me massacrer et personne ne se battra pour moi’, rétorque Fabien.

La question est stupide: ces gens s’expriment par la violence car ils n’ont pas d’autre langage. Dès lors, même quand on leur propose d’utiliser un autre moyen, il sert juste de support à un message violent. Pas humoristique, sarcastique, mais violent.

« La meilleure solution, c’est de retirer les dessins ! » hurle-t-il alors, mâchoire crispée, poings serrés.

Très zen:

Le ton monte encore d’un cran:
–  » Tout ça c’est pas à cause de l’Islam mais parce que ça dérange vos trafics de drogue « ,
– « on n’est pas des drogués « ,
–  » respectez les athées « ,
–  » voyous « ,
–  » vire tes dessins »,
–  » t’as besoin d’une bonne psychothérapie « ,
– « écoutez-vous! ».

Le cri de « respectez les athées » fais doucement rigoler quand il s’agit d’un débat sur des caricatures visant les religions…
Et ça continue, le sujet s’élargissant:

« Bonjour je m’appelle Estelle, entend-on soudain au micro. Il y a deux ans, j’ai ouvert un atelier de chapeau, à côté, rue Clamart « . La douceur de la voix tranche, le silence se fait.  » Le premier mois, j’ai été agressée quatre fois par des jeunes du quartier. J’ai fini par aller voir les flics qui m’ont conseillé de déménager ou de prendre un chien »

Sacrée Estelle. Elle a oublié de mettre sa burqa, et elle s’étonne de se faire emmerder.

« Bouge, le 20e il est grand ! », lui jette un jeune black, tête planquée sous sa capuche.

Réponse logique, dans la droite ligne du « ici c’est chez nous » (donc vous vivez selon nos règles), que l’on peut lire dans l’autre article de tf1.fr sur le sujet. Les dhimmis doivent faire profil bas, payer l’impôt téléphonique (c’est-à-dire donner un téléphone portable de temps à autre), et les femmes doivent porter le voile. Simple non ?

Heureusement les voix de la raison reprennent le dessus:

Quelques professeurs et éducateurs du quartier sont là aussi. « Ils n’auraient pas du faire une expo pareille ici, lâche à mi-voix une enseignante parmi la nuée de journalistes qui prennent des notes. Il faut savoir tenir compte d’un contexte. Il aurait fallu leur expliquer la démarche avant, pas après ». « Il y a trop de passion, ça ne sert à rien, il faut arrêter maintenant ou ca va dégénérer », confie un éducateur.

Le contexte: dans Paris occupé, les islamistes endoctrinent les « jeunes ». Les socialistes en rajoutent une couche, leur expliquent qu’ils sont victimes éternelles du racisme des Blancs (sauf de la part des socialistes, qui sont les gentils Blancs). En gros le contexte c’est celui du racisme anti-Blancs, de l’islamisme rampant, de la victoire de la violence sur la pensée, de la soumission pour les infidèles…

Peu après 22 heures, Mareka, debout sur une table, clôture le débat. Sans incident. « On n’est toujours pas d’accord, constate-t-elle. Mais on est satisfait de la mobilisation des gens, des acteurs sociaux et des jeunes qui, cette fois, sont venus s’exprimer avec des mots ». Pas d’accord, donc.

Constat d’échec: « on est pas d’accord ». Comment être d’accord avec des gens qui n’ont de respect que pour la force brute ? Ce n’est pas sur le plan intellectuel que le problème peut se résoudre. J’admire la bobo: « on est satisfait de la mobilisation ». Quelle blague. Quand ils reviendront les « jeunes », vont-il s’exprimer avec des mots ?

Mais le constat d’un profond et alarmant fossé entre ces jeunes et leurs aînés. Et une question, encore sans réponse : comment faire pour que le bar continue d’exister après cette affaire là ?

Si ce bar ferme, ce sera une victoire de plus pour les islamistes et les caïds des cités. Et la pauvre Estelle, que va-t-elle devenir ? Une statistique à la rubrique « viol avec violence » ? Et ces dessins, vont-ils être jamais publiés ailleurs ?
Les bobos aussi devront choisir, dhimmitude ou combat.

La réalité en pleine tête

Fait-divers « amusant » hier à Belleville, quartier de Paris (source: TF1-LCI):

Une expo de caricatures religieuses vandalisée à Paris
Lundi après-midi, son petit bar-expo situé sur les hauteurs du parc de Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris, a fait l’objet d’une attaque en règle par des jeunes du quartier au motif que sont exposées sur les murs de son établissement des caricatures de presse sur le thème  » Ni Dieu, ni Dieu ». Leurs auteurs, tels Charb, Luz (lire son témoignage en encadré), Willem, Faujour, etc…, presque tous collaborateurs du journal satirique Charlie Hebdo, s’en prennent à toutes les religions, sans distinction aucune.
[…]
Cinq gamins de 10-12 ans sont entrés dans le café pour réclamer un verre d’eau. « On les connaît bien, explique Marika. Ils jouent au foot dans le stade situé juste en face et ils viennent souvent nous demander de l’eau car leur fontaine est cassée. Mais là, on ne sait pas ce qui leur a pris. Ils ont commencé à nous traiter de ‘sales racistes’ et à nous dire ‘vous n’avez pas honte’, puis ils ont jeté leur verre par terre et sont partis« .

On les connaît bien ? Ah vraiment ? Alors pourquoi la surprise ? Tout ce que vous faites en réalité, c’est leur donner un peu d’eau de temps à autre. Mais que connaissez-vous réellement d’eux-mêmes ?

Quelques instants plus tard, ils revenaient à une douzaine, armés de bâtons de bois et de tiges d’acier, tapant sur les baies vitrées, avant de se décider, au bout de deux heures d’intimidations, à entrer dans le café pour casser quelques cadres. « Les dégâts sont légers car tous les clients se sont levés pour attraper les gosses et les mettre dehors », relate la patronne du café. Mais le plus fort dans tout ça, c’est qu’il n’ont même pas vraiment regardé les dessins! ».

C’est fou cette propension des « jeunes » à trouver des barres de fer en quelques instants! Dès 10-12, ils sortent équipés de leur barre de fer, ou d’un bâton. Deux heures d’intimidations, de quoi appeler la police, mais il faut croire qu’à Charlie Hebdo, on est pas des balances! Les exposants doivent préférer le dialogue social à coup de barres de fer!
Heureusement qu’il reste encore des courageux, sinon que se serait-il passé ? Hé bien c’est simple:

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais vers 18 heures, les  » grands frères  » du quartier ont investi les lieux à leur tour. « Ceux qui ont parlé, on ne les avait jamais vu auparavant, mais ils avaient l’air plutôt modérés, poursuit Marika. Ils nous ont dit ‘c’est pas bien ce que les petits ont fait’« . Mais aussitôt ce préambule diplomatique achevé, le ton change. « Vous non plus, ce n’est pas bien ce que vous faites. Votre bar, il est chez nous. Vous devez faire ce qu’on veut. Et si vous ne retirez pas ces caricatures, on va aller chercher les Frères musulmans de Belleville et on va vous cramer le bar« .

Des grands frères « modérés » dont le discours est clair: « ici c’est chez nous, donc vous respectez la sharia ou vous dégagez ». Ah les belles menaces! Ah comme ils sont exotiques, avec leurs coutumes fascistes, les séances d’intimidation! Et le « discours diplomatique », laissez moi rire: « c’est pas bien ce qu’ils ont fait, nous on va vous faire pire« ! Ah mais quelle blague!

Pour le coup les exposants ont finalement décidé d’appeler la police:

Depuis l’ouverture de leur bar en septembre 2005, les trois quinquas avaient déjà eu à gérer quelques dérapages ou provocations venant de jeunes du quartier. Là, pour la première fois, une plainte a été déposée.

Pour la première fois, ils ont pris la réalité en pleine face: les « jeunes » du quartier, musulmans évidemment, sont en fait de paisibles islamistes qui tolèrent la présence de dhimmis à condition qu’ils distribuent des verres d’eau aux petits frères et qu’ils respectent bien la sharia: donc pas de caricatures!

« Mais surtout n’exagérez pas les faits » nous demande Liliane, attachée de presse d’une partie des caricaturistes. « On n’ose pas trop parler de ce qui s’est passé parce que l’on ne veut pas de récupération par l’extrême droite. Et en même temps, peut-on taire ce genre d’acte? », s’interroge-t-elle tout haut.

Ne surtout pas exagérer les faits! Ca pourrait faire le jeu de l’extrême-droite! Chut, ne dites rien, c’est juste un incident isolé, il ne faut pas en parler! Et combien d’incidents similaires sont tus ? Combien de supermarchés sont menacés dans les banlieues parce qu’ils vendent du jambon, ou vendent du whisky ? Combien de profs font l’impasse sur la Shoah pour ne pas avoir de chahut dans leurs cours d’histoire ? Combien de profs occultent le moyen âge, les croisades, et Charles Martel ? Combien de personnes n’osent pas détailler le physique de leurs agresseurs de peur de passer pour « raciste » ?
Evidemment qu’il faut en parler: des gamins de 12 sont déjà embrigadés par les Frères Musulmans (qui domine, faut-il le rappeler, le Conseil National du Culte Musulman, création de Sarkozy, par son l’entremise de l’UOIF ?). La gangrène islamiste prend racine!

Quelques semaines après la flambée de violences engendrée dans le monde musulman par la publication des caricatures danoises du prophète Mahomet, les organisateurs de l’expo ne s’attendaient-ils pas à de telles représailles?
« Bien sûr que c’est l’affaire des caricatures qui nous a inspiré l’idée d’une expo sur ce thème, explique Marika. On voulait donner par le dessin une lecture qui sorte des caricatures danoises et relancer le débat« . Sur leur site internet, les organisateurs précisent : « cette exposition s’adresse à tous ceux qui refusent que la pratique d’une religion quelle qu’elle soit mette le monde à feu et à sang« .

Ils ne s’y attendaient pas, peut-être parce qu’ils ne regardent pas la réalité en face: l’islamisme progresse ici, en France. Il gagne des points avec le communautarisme, avec les affaires de voile, avec le traitement médiatique d’Israël, de l’Iraq, de l’Afghanistan. Saddam et Ben Laden sont des héros, les « Français » (comprendre: les blancs!) sont des « victimes », càd des êtres inférieurs sur lesquels il est légitime de passer ses frustrations, de voler et de tabasser! Et les « jeunes » de Belleville ne font visiblement pas partie du public visé: ils sont capables de mettre le monde à feu et à sang, à commencer par ce bar, au nom de leur religion de paix et de tolérance!

Suit l’inévitable capitulation:

Mercredi, tous les dessins avaient retrouvé leur place. « Il ne faut pas céder, sinon, nous les athées, bientôt, on va devoir s’exiler« , lâche Marika. Une précaution a toutefois été prise : les cadres situés près des fenêtres sont désormais recouverts d’une feuille blanche barrée « censuré », qu’il suffit de relever pour voir la caricature. Mardi prochain, à 19h30, une rencontre-débat se tiendra sur place avec les caricaturistes et les habitants du quartier. L’expo, elle, sauf nouveau coup de théâtre, devrait se poursuivre jusqu’à son terme, le 18 avril.

Voilà, les dessins sont maintenant voilés. Tout un symbole.