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Pas le temps

de blogger, alors juste deux choses en passant:

1/ Ce weekend une grosse « frayeur » à propos d’un test possible d’une bombe A par la Corée du Nord le 09/09, énorme explosion avec champignon de 5km de haut…. mais cela peut arriver quand par exemple du combustible pour des missiles saute, ou quand un stock de produits chimiques précurseurs pour des explosifs saute, bref quand le genre d’accident de Ryongchon (170 morts officiellement) se produit à la puissance 10 ou 20… explication officielle de la DPRK: ils ont fait sauter une montagne pour construire un barrage. A vrai dire, l’explication officielle importe peu. Il y a une certitude avec la Corée du Nord c’est qu’ils ont assez de plutonium ou d’uranium pour faire une voire plusieurs bombes A, qu’ils auront si ce n’est pas le cas, de quoi les miniaturiser pour les mettre sur des missiles, qu’ils ont acheté tout récemment un vieux sous-marin d’attaque lanceur de missiles à la Russie (ou la Chine, faudrait que je recherche mais j’ai pas le temps) et qu’en toute logique la Corée du Nord disposera bientôt du cauchemar militaire, de l’outil quasi-imparable: le sous-marin d’attaque lanceur de missiles à tête nucléaire.
Bien sûr Kerry prétend que Bush s’est trompé d’ennemi, implicitement que la DPRK représente un plus grand danger que l’Iraq et que la DPRK aurait dû être prioritaire dans l’Axe du Mal. Il a raison: la Corée du Nord c’est incontestablement pire que l’Iraq, mais ce n’est peut-être pas le meilleur candidat pour démocratiser le Moyen Orient, puisque la Corée du Nord est en Asie (heh). Et puis Séoul, 7 millions d’habitants, est à portée de canon de l’armée nord-coréenne et serait inévitablement rasée en cas de conflit. Sans compter que si la Corée du Nord dispose déjà d’une bombe miniaturisée Tokyo et Hawaï sont à portée de tir. Je laisse à Kerry la responsabilité de tuer 5 millions de personnes.

2/ libé et tf1.fr relayent des mémos de 72 concernant GW Bush affirmant que celui-ci n’a pas répondu à ses obligations militaires et a bénéficié d’un traitement de faveur dans la Garde Nationale. Sauf que les mémos sont des faux grossiers! Voir les blogs US qui en ce moment sont pleins de liens:
LGF, Wretchard, Wretchard, Opinion Journal, RatherGate.com….
Les mémos ont été diffusés sur CBS News dans l’émission 60 Minutes de/par Dan Rather, et ne peuvent pas dater des années 70 car il n’existait pas à l’époque de machine à écrire suffisamment sophistiquée pour les produire, tout simplement! Et on peut les reproduire hyper facilement dans Word et ô miracle quand on superpose le texte du PDF de CBS avec celui qu’on retire d’une impression avec Word du même texte recopié, on obtient… exactement la même chose, les mêmes lettres aux mêmes endroits, les mêmes marges, la même police (du Times New Roman) etc….Bref, des faux grossiers! CBS ne veut pas révéler qui leur a donné des copies de ces documents, car CBS n’a même pas les originaux… CBS pour le coup se prend une bonne claque car ils ont sauté sur une histoire anti-Bush à pieds joints alors qu’ils ont savamment ignoré les Swifts Vet for Truth (qui du coup passent au second plan).
Je me demande si ces faux mémos seront relayés en France par Le Monde ou le Figaro qui d’habitude n’en ratent pas une…

Mise à jour: j’ai beaucoup lu sur la Tchétchénie récemment, et je vais essayer de faire un « round-up » de liens à ce sujet qui vous permettront d’y voir plus clair.

DPRK

A lire sur Winds of Change, le briefing sur la Corée du Nord. Capitalisme ou non pour la Corée du Nord ? Il semblerait que oui. La réalité vient rattraper même les régimes les plus rétrogrades.

3 ans

La direction est la bonne, l’implémentation manque de fermeté et de conviction, et encore il manque encore un vrai volet idéologique à la guerre contre le terrorisme.

Quelques liens glânés sur Instapundit et ailleurs:

Vision trouble

Dominique Galouzeau, alias de Villepin, sort aujourd’hui un livre: « le requin et les mouettes » (éditions Albin Michel) dans lequel il livre, dixit Yahoo! News, sa « vision optimiste » du monde:

PARIS (AFP) – Dominique de Villepin, ministre de l’Intérieur, plaide dans « Le requin et la mouette » (Albin Michel) pour « une nouvelle fraternité » face au « désordre » du monde et oppose un optimisme combattif à tous les « prophètes de malheur » qui « vont répétant le refrain trop entendu du déclin ».
Truffant son nouvel ouvrage, dont le titre est emprunté au poète René Char, de nombreuses références historiques, Dominique de Villepin veut convaincre que « le désastre annoncé n’est pas joué ».
« Partout résonne l’antienne d’un monde privé d’âme et d’élan, écrasé sous le rouleau compresseur d’un libéralisme économique sans frein et sans morale, d’une technologie conquérante et inhumaine. Partout se répand une étrange atmosphère de mise en garde face aux dangers que court une société enchaînée au char de la modernité », déplore M. de Villepin.

(source: Yahoo! News)
Il y a beaucoup à dire sur « la nouvelle fraternité pour faire face au désordre » qui se traduit certainement pour Villepin par un impôt mondial (taxe Tobin ?), des traités et règlements internationaux type « Kyoto », et la Cour Pénale Internationale bref l’arsenal habituel des tranzis (voir John Fonte – FrontPage Mag pour une définition). D’ailleurs quand Villepin vilipende le rouleau compresseur libéral […] sans frein ni morale, c’est à la liberté qu’il voudrait mettre un frein, cette liberté qui grignote son pouvoir et celui de sa caste. Liberté de circuler, d’échanger, de voir des séries américaines ou de chatter librement sur le Net. Insupportable pour les mollahs, également insupportable à Villepin. Yahoo! doit cesser les enchères sur des artifacts à emblème à croix gammée, et 100.000 policiers chinois scrutent les sites visités et ajoutent tous les jours à la liste de la Grande Muraille Virtuelle ceux qui sont jugés « subversifs ». Vite, le Far West du Net doit être réglementé par l’ONU, l’Union Européenne, soumis à des taxes. Cette technologie inhumaine doit être mise au pas, et LMAE sera enfin déchaîné du char de la modernité!
Allez aussi dire aux Indiens qui cultivent du riz OGM qu’il leur faut cesser immédiatement et crever de faim parce qu’ils sont enchaînés au char de la modernité. Le progrès ne passera pas par eux. A moi les privilèges, les réunions au sommet dans un endroit ensoleillé, ou enneigé, le bronzage toujours uniforme, dans des draps de soie! La modernité pour les Africains ? Pourquoi faire ? Leurs cultures si pittoresques en pâtiraient!

Oh, avant de passer au reste, juste un mot sur le déclin: quand en Europe le taux de natalité n’assure pas le renouvellement des générations, que la croissance économique est environ moitié moindre qu’ailleurs dans le monde, et que les élites politiques autoproclamées décident que le socialisme est la solution à tous les problèmes, le déclin n’est plus une éventualité, c’est tout simplement le présent et l’avenir de tout un continent.

Mais « devant le désordre (…) nous pouvons suivre la pente du découragement et du laissez-aller. Ou, au contraire, rassembler nos forces pour convoquer un sursaut et prendre un nouvel élan », assure-t-il.

« Les peuples et les Etats ont les moyens de bouleverser la donne. Les affrontements entre les cultures et les religions ne sont pas une fatalité (…) Nous voici à ce point crucial où s’entrevoit la possibilité d’une réconciliation entre la puissance et la grâce, entre le ciel et la mer, entre le requin et la mouette », assure l’auteur.

Le désordre ? Ce qui n’est pas organisé par une volonté politique, c’est à dire l’application de la force, n’est pas forcément désordonné. Les flux financiers, les échanges commerciaux, les migrations, le tourisme, toutes les activités humaines s’organisent spontanément. Les trains arrivent à l’heure, les avions aussi. Les voyageurs arrivent à destination, les marchandises aussi. Dans les supermarchés on trouve des kiwis et des bananes et le soir on boit un jus de pamplemousse israëlien en visitant un blog australien, ou on prépare ses prochaines vacances. On allume la télé pour voir un clone de Survivor. C’est ça « le désordre, le laissez-aller » que déplore Villepin. Les gens choisissent, agissent, passent des contrats. Forcément ça ne plaît pas à Villepin que les peuples choisissent Kohlanta plutôt que sa littérature. Ca ne lui plaît pas que les businessmen choisissent l’anglais plutôt que la glorieuse langue française. Les affrontements actuels, et là il pense au terrorisme islamiste, sont justement le résultat de sociétés fermées sur elles-mêmes, à l’écart des transformations mondiales. Qui a déjà entendu parler de délocalisation en Jordanie ? De la Silicon Valley syrienne ? Du Bolliwood iranien ? Personne, parce que ça n’existe pas.

Dans ce combat, « notre pays a un message d’espoir à délivrer. Il est capable d’apaiser le tumulte de la peur et de la haine en ouvrant une perspective de justice », affirme-t-il.

De justice ? Quelle justice ? La justice sociale ? La justice baasiste ? La justice des janjaweeds ? La justice islamique ? Que faut-il apaiser ? Qui faut-il apaiser ? A cela il est bien incapable de répondre, et moi je ne devrais même pas poser la question, c’est un manque flagrant de nuance, je suis donc une pauvre brute incapable de saisir toute l’essence de ses propos…

L’ancien ministre des Affaires étrangères, qui fut un ardent opposant à l’intervention américaine en Irak, revient longuement sur cette question.

« La communauté internationale devient l’otage de tensions qui ne trouvent aucun apaisement, de haines qui s’aiguisent au fil des semaines. Il est urgent de comprendre comment on en est arrivé là, et de s’atteler à la tâche : réussir la transition politique, aider le peuple irakien à acquérir une souveraineté réelle et substancielle », assure-t-il.

Selon lui, « ce qui est en jeu dans le Golfe ne concerne pas seulement les Etats-Unis et l’Irak mais notre volonté de ne pas laisser s’installer l’incompréhension entre les peuples ».

Réussir la transition politique ? Allo, elle est déjà en cours, aussi imparfaite soit-elle! Et s’il avait vraiment voulu une souverainte réelle et substancielle pour les Iraqiens, pourquoi ne pas avoir soutenu l’intervention US ? La fin du régime de Saddam Hussein n’était-elle pas le premier pas vers une souveraineté réelle ? Oh, mais suis-je bête, ce qu’il est en train de nous dire c’est que le gouvernement actuel est à la solde des Américains, d’ailleurs Allawi est un ex de la CIA.
Si Villepin avait réellement voulu aider les Iraqiens, pourquoi ne pas avoir accepté la demande de remise de dettes sur les sommes empruntées par Saddam pour acheter des missiles Exocet, des obus de 155, des radars Thomson, des Mirage (pour gazer les Kurdes) etc ?

Encore une fois à lire ce fatras de phrases creuses, d’affirmations absurdes, de formules grandiloquentes, je me demande où sont les motivations françaises ? Ne serait-ce vraiment que l’argent ? La soif de pouvoir ? La haine de la liberté ? Le chauvinisme franco-français, cette certitude d’être la Nation élue, le porte-drapeau des droitsdl’homme ? La jalousie face à cette Amérique toute puissante qui nous renvoie à notre propre médiocrité ? C’est peut-être ça la motivation de Chiraq et autres: une nostalgie d’un âge d’or mythique, de la France impériale et coloniale, répandant ses valeurs telle la Marianne semeuse que l’on trouve encore sur certaines pièces

Pourquoi ne sont-ils pas libres ?

Deux « journalistes » français sont toujours otages quelque part en Iraq de terroristes. Pourquoi n’ont-ils pas été libérés alors que toutes les précédentes prises d’otage de journalistes se sont révélées courtes et la plupart du temps sans conséquences ? (sauf dans le cas du récent journaliste italien décapité aux cris de « Allah ouackbar » par les terroristes)
Franchement, les terroristes ont beau être de parfaits barbares, ils n’en sont pas moins intelligents. Je pense que s’ils gardent aussi longtemps les deux « journalistes » c’est qu’ils comprennent que désormais la politique étrangère française est subordonnée à leurs actions, donc ils comptent en tirer un profit maximum. Comment faire pour obtenir plus, alors que le Quai d’Orsay s’est déjà épanché en longues génuflexions à Damas, Ryad, Amman, Téhéran, Le Caire, et jusqu’au Maroc ? Comment pousser plus loin alors que la diplomatie française compte désormais une composante islamiste sous la forme d’une délégation de l’UOIF (les Frères Musulmans, interdits en Egypte) ?
Tout simplement en laissant mijoter la France, et en martelant qu’aucun écart ne saurait être toléré pour que la leçon soit bien apprise:

«Il faut que la France et les Français sachent que le mouvement de solidarité qu’ils ont observé dans l’affaire des otages en Irak ne vient pas du néant. La mobilisation de tous les mouvements nationalistes et islamistes est due à la politique française, non pas juste, mais plus équilibrée que celle des Etats-Unis. Nous appelons Paris à ne pas commettre d’autres erreurs et à ne pas faire cause commune avec Washington, au risque de perdre son capital de sympathie dans la région»

déclaration d’Hassan Nasrallah, porte parole du Hezbollah, groupe terroriste qui ne figure pas sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne grâce à Paris, à propos du soutien par la France d’une résolution contre la Syrie à l’ONU.
Il existe un autre motif de laisser traîner la « crise »: en menant de pseudo-négociations, tractations, médiations etc la diplomatie française accrédite la thèse selon laquelle ces terroristes seraient en fait « raisonnables », et qu’il serait tout à fait possible de trouver un terrain d’entente avec eux. C’est un leurre. On ne discute pas avec des assassins, on les pourchasse et on les tue. Mais c’est une illusion à laquelle voudrait se rattacher tellement de gens que les terroristes l’entretiennent savamment. Avec l’aide de la France désormais.

mobilisaion

mise à jour, un lecteur m’informe que le journaliste italien n’a pas été décapité:

En fait, Enzo Baldoni a été exécuté par balles. D¹ailleurs, il a reçu une balle en essayant précisément de se défendre contre les terroristes.

Quelques liens

D’abord cet article They’re Terrorists – Not Activists par Daniel Pipes, qui encore une fois montre à quel point les médias sont incapables de rendre compte des évènements tout simplement en utilisant un vocabulaire inadapté.

Ensuite la livrée de septembre de Checkpoint-online:

Ce dernier article montre bien l’impossibilité pour les troupes russes, et de manière générale pour toutes les troupes du monde possible d’éviter le bain de sang dans un pareil cas:

Prendre des civils en otages dans un bâtiment bourré d’explosifs avec plusieurs dizaines de combattants suicidaires et surarmés rend virtuellement impossible toute issue positive.
[…]
Aucune force de sécurité occidentale n’aurait été en mesure d’empêcher le massacre de nombreux otages dans un laps de temps similaire
[…]
Prévenir la guerre de tous contre tous, c’est-à-dire la fin de la civilisation moderne, sera la priorité des forces de sécurité pour les décennies à venir. Et elles n’y parviendront pas sans que leurs rangs soient formés de citoyens-soldats, sans que nos sociétés réapprennent à se défendre, sans que nous soyons prêts à mourir pour notre mode de vie.

En effet: il faut absolument laisser au peuple le moyen de se défendre, et même l’encourager à le faire. A cet égard la Suisse est exemplaire…

La faute à Poutine

J’ai devant mes yeux la couverture surréaliste de 20 Minutes, avec une photo d’un mère en larmes sur la tombe de son enfant, avec pour titre La méthode Poutine, sous-titrée: L’assaut de l’école de Beslan par les forces russes a fait au moins 335 morts; certaines sources parlent même de 400 tués. Ce carnage démontre les limites de la politique répressive de Poutine face aux terroristes tchétchènes.

Méthode Poutine ? Tirer sur les gamins dans le dos ? C’est ça ? L’Armée russe n’est certes pas glorieuse, mais ce n’est pas elle qui a tiré dans le dos des enfants qui s’enfuyaient. Ce n’est pas elle qui a fait sauter des charges explosives dans un gymnase rempli d’enfants. Ce n’est pas elle qui a forcé des mômes à boire leur urine pour survivre. Ce n’est pas elle qui a tué un gamin à coup de baïonette parce qu’il réclamait de l’eau. L’armée russe a utilisé de moyens disproportionnés en Tchétchénie: bombardements de villages, tueries indiscriminées dans la population civile soupçonnée d’apporter l’aide aux rebelles et bientôt terroristes, et aujourd’hui encore continue d’opprimer ce petit pays. Mais l’ampleur de la répression n’a aucune commune mesure avec le massacre délibéré d’enfants.

Les limites de la politique répressive ? Non, les limites de l’armée et la police russe, qui ne disposent pas de troupes spécialisées prêtes à agir dans ce genre de cas. Et l’on aurait tort de se gausser de nos GIPN, GIGN et autres troupes d’élites. Face à un commando de plusieurs dizaines de personnes, lourdement armées, que pourrait bien faire un commando du GIGN, dont les méthodes propres et assurant au mieux la survie des otages s’entendent face à des ennemis inférieur en nombre, usés par de la négociation, la fatigue, et disposant d’un armement moindre ? Que faire alors qu’à quelques mètres de vous les coups de feu claquent et que vous savez que chaque fois un enfant perd la vie ? Que faire quand vous entendez des hurlements et qu’une explosion secoue le sol ? Qu’aurait fait le GIGN dans un tel cas ? Quand il s’agit de sauver les otages et que ceux-ci sont déjà en train d’être massacrés, n’est-il pas temps de donner l’assaut ?

Ils sont beaux les donneurs de leçons, qui ignorent tout de la réalité russe aujourd’hui, incapables d’imaginer la détresse des parents avant l’assaut, la détermination folle des terroristes à tuer le maximum d’infidèles quoiqu’il arrive, la décrépitude de l’armée incapable de faire face à la situation. Regardez la réalité en face le massacre d’innocents en si grand nombre ramène à Oradour, au 11 Septembre, à des infâmies que l’humanité entière réprouve (et ceux qui l’approuvent je nie leur humanité, car il n’existe aucun élan plus fort que celui de protéger les enfants). Poutine est un semi-dictateur brutal, mais la méthode Beslan a une signature unique: l’islamisme.

Attentats et prises d’otages

En Israël, un nouvel attentat suicide. En Irak, massacre des Népalais, deux Français otages, et bien d’autres ailleurs. En Russie deux avions au sol, un attentat dans le centre de Moscou, et maintenant 200 enfants retenus prisonniers par des fous ceinturés d’explosifs.

La réaction russe ? L’Armée Rouge va sûrement massacrer quelques centaines de Tchétchènes de plus, et ensuite ?
La réaction française ? On envoie des singes poudrées (des diplomates en langage courant) se prosterner aux pieds des dirigeants arabes, et leur rappeler qu’on est dans le même camp.
La réaction israëlienne ?

« Nos opérations ciblées contre les chefs du Hamas vont se poursuivre. Nulle barrière géographique ne saurait arrêter la poursuite des terroristes et de leurs chefs. »

Quelle sera la réponse la plus efficace sur le long terme ? A vrai dire, si les troupes russes exterminent bel et bien tous les Tchétchènes ce sera la solution la plus efficace. Je doute que ce soit une solution louable pour autant, vous ne trouvez pas ? Alors ?

Droit au retour

Pendant la guerre de 1948 des pays arabes contre l’Etat naissant d’Israël, beaucoup de civils, arabes comme juifs, ont fui les combats, d’autres ont été expulsés pour des motifs militaires (ralentir la progression des armées arabes pour Israël) ou religieux (le but de guerre arabe étant la destruction de l’Etat juif), ou par simple haine. D’autres encore ont cru la propagande arabe et se sont en allés de leurs maisons pensant que la guerre serait vite gagnée et qu’ils pourraient rentrer tranquillement… Au final un grand nombre de personnes ont été déplacées, de gré ou de force, et à ce jour ils sont toujours appelés « réfugiés » et suivis comme tels par l’UNRWA (l’autorité pour les réfugiés de l’ONU). Ils n’ont jamais pu obtenir des pays hôtes un accueil digne de ce nom, puisqu’aucun pays ne leur a accordé la nationalité, pas plus qu’à leurs enfants, pas plus qu’ils ne les ont laissés vivre en dehors de camps sordides…
Voilà donc maintenant 56 ans que ces réfugiés (qui pour la plupart n’ont jamais vu leur « pays »!) sont dans cette situation sans issue, puisque Israël non plus ne les souhaite pas sur son sol.

La solution aurait été pour les pays arabes d’accueillir leurs frères à bras ouverts, et de les assimiler au mieux plutôt que de les laisser dans la misère noire, et de s’en servir comme arme politique contre l’ennemi sioniste. Pas question de payer des dédommagements pour Israël ni pour les pays arabes, chacun ayant subi ses réfugiés, ses expulsions, et ses dommages liés aux guerres.

Un exode massif similaire a eu lieu en Europe: à la fin de la 2nde Guerre Mondiale des dizaines de millions de personnes ont été déplacées, notamment des Allemands, et aujourd’hui plus personne ne semble y prêter attention. Il n’y a pas de camps de réfugiés à la frontière polonaise, ni aux abords de la Tchéquie. Pourtant certains « réfugiés » allemands souhaiteraient aujourd’hui une compensation pour les pertes subies il y a près de 60 ans… et la position de l’Union Européenne est claire: c’est non. Lisez donc l’article sur Front Page Magazine de Steven Plaut EU Suddenly Opposes « Right of Return » pour en savoir plus…

En campagne

Depuis quelques temps un groupe de vétérans des Patrol Boat, les Swifties s’élèvent contre John Kerry et lui reprochent tout un tas d’exagérations, voire de mensonges concernant son service au Viêtnam. Déjà le Sénateur s’est incliné sur ses mémoires fumeuses concernant sa prétendue mission au Cambodge à la Noël 68, mais il reste d’autres accusations en suspens, concernant ses médailles (les a-t-il méritées ?), et bien sûr son activisme contre la guerre à son retour aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, Le Monde, après avoir quasiment ignoré (tout comme les grands médias US, ce n’est pas une spécificité française) les accusations des ex-compagnons de John Kerry au Viêtnam, revient sur l’affaire pour affirmer que:

Un vétéran du Vietnam sort du silence pour John Kerry

Je n’ai pas eu le loisir de lire le récit de M. Rood, qui porte sur un épisode particulier du service de Kerry: le combat qui lui a valu une Silver Star. Aussi je vous invite à lire l’avis de Beldar, la critique du récit par Captain’s Quarteret bien sûr ce qu’en dit Evil Glenn. Bien sûr le site des Swifties pourra vous être utile pour tout connaître des griefs des environ 250 vétérans opposés à John Kerry.

De manière plus générale, John Kerry a rompu la trêve implicite sur le Viêtnam dans le discours politique aux Etats-Unis. En mettant en avant son service au VN, il a ouvert la porte aux polémiques, aux débats enterrés depuis des décennies… et surtout a donné à ses adversaires une arme formidable contre lui, étant donné qu’après guerre John Kerry est venu militer contre la guerre, et a témoigné devant le Congrès US avoir eu vent des pires atrocités commises par des soldats Américains (viols quotidiens, meurtres de civils routiniers…)!

Dans un autre registre, George W Bush dénonce les publicités des « 527 », associations non liées à des partis politiques financées sur fonds privés, mais à but politique. La loi est très anti-libérale dans ce domaine aux Etats-Unis (et a été acceptée par… Bush): en gros, le financement des partis est maintenant limité et seules des associations peuvent lever des fonds sans restrictions.
D’après Yahoo News, voilà ce qu’a déclaré George W Bush:

« That means that ad, every other ad, » he said. « I can’t be more plain about it. And I wish — I hope my opponent joins me in saying — condemning these activities of the 527s. It’s — I think they’re bad for the system. That’s why I signed the bill, McCain-Feingold. »

Evidemment John Kerry n’est absolument pas d’accord avec cette dénonciation de toutes les associations « 527 », puisqu’il en est le plus grand bénéficiaire et peut-être même au-delà des limites légales (pas de coordination entre le parti politique et les 527). Bon ou mauvais mouvement pour George W Bush ? Bon, si il se borne à demander l’arrêt de toutes les campagnes menées par des 527, très mauvais si il dénonçait spécifiquement les agissements des Swifties car cela impliquerait la collusion avec cette association et non seulement validerait l’accusation des Démocrates mais créerait de gros problèmes juridiques!

Et pendant ce temps tout le monde oublie de parler des vrais sujets: de la gestion de crise à Najaf, où la sensibilité multiculturelle affichée des Marines les retient toujours de lancer l’assaut final contre Al Sadr, de la guerre contre le terrorisme islamique, ou encore du poids effarant de l’état fédéral US (mais là dessus on connaît bien les positions des deux candidats: ils en veulent plus!)…