Epilogue temporaire

Le gouvernement libanais capitule:

Le gouvernement libanais a annoncé mercredi l’annulation des mesures prises contre le Hezbollah, qui avaient conduit aux pires affrontements intercommunautaires au Liban depuis la fin de la guerre civile dans ce pays en 1990.

« Afin de faciliter les négociations de la délégation de la Ligue arabe et pour préserver l’unité nationale et la sécurité des citoyens, le gouvernement a décidé d’accepter la proposition du chef de l’armée et d’annuler les décisions », a annoncé le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, à l’issue d’une réunion du gouvernement.

D’intenses tirs de joie ont éclaté à Beyrouth à la suite de cette décision.

Le gouvernement avait annoncé le 6 mai son intention d’enquêter sur un réseau parallèle de télécommunications mis en place par le Hezbollah, et avait limogé le directeur de la sécurité de l’aéroport, présenté comme un proche du parti chiite.

Ces deux mesures, après 18 mois de crise politique, avaient déclenché une flambée de violences. Des hommes armés de l’opposition chiite avaient pris d’assaut l’ouest de Beyrouth, défendu par des partisans sunnites du gouvernement.

Après deux jours de combats, l’armée avait gelé le 10 mai les mesures gouvernementales et les hommes armés s’étaient retirés des rues.

Le Hezbollah fait donc sa propre loi au Liban.

Le Hezbollah prend le contrôle

e Hezbollah est en passe de réussir un coup de maître, quasiment sans effusion de sang, au Liban: prendre le contrôle du pays.

D’abord le ministre des Télécommunications s’élève contre le réseau parallèle construit par l’Iran et le Hezbollah, le déclarant illégal, ce à quoi Nasrallah a répondu: « c’est une déclaration de guerre »:

Gunfire broke out in downtown Beirut on Thursday after Hezbollah leader Hassan Nasrallah said recent government actions amount to « a declaration of open war. »

Et le Hezbollah a mené sa première bataille, victorieusement:

Western Beirut fell under the control of opposition Hezbollah militias Friday in what amounted to an army-negotiated surrender of pro-government positions, Lebanese Internal Security Forces and Western military observers said.

Mais ce n’est pas tout: le Hezbollah contrôle maintenant les médias au Liban:

The developments came as two pro-government television stations — Future TV and al-Ekhbariya TV — ceased operations Friday. They went off the air after being threatened by government opponents in Hezbollah, the Iranian-backed Shiite Muslim militia, and Amal, a major Shiite party in Lebanon, according to Nadim Mounla, head of Future TV.

« Early this morning, many armed militiamen were in the surroundings of the Future television headquarters and they have sent us a very clear message: ‘Either you shut off or (we’re going to) destroy the premises,' » Mounla said.

The television stations are owned by the Hariri family, supporters of the country’s pro-Western, Sunni-led government. In addition, the building housing the Hariri-owned al-Mustaqbal newspaper came under fire overnight. No injuries were reported.

Mais l’honneur est sauf pour l’armée:

L’opposition se retire de l’ouest de Beyrouth à l’appel de l’armée

Et quand on y regarde de plus près, « l’opposition » (nouveau nom du Hezbollah semble-t-il) a dicté ses conditions à l’armée:

Le Hezbollah et ses alliés de l’opposition ont commencé samedi à retirer leurs combattants des quartiers ouest de Beyrouth conquis la veille, à l’appel de l’armée à qui le gouvernement s’en est remis pour rétablir « la paix civile ».

Cette mesure intervient également après que l’armée eut annoncé qu’elle gelait de récentes décisions du gouvernement contre le Hezbollah […]

Armée dont d’ailleurs la loyauté laisse très sérieusement à désirer:

[…] les soldats libanais ont fait montre d’une extrême passivité, à plusieurs reprises montrée du doigt. «Non, ce n’est pas un feu de camp que ce soldat contemple dans une parfaite passivité», légendait ainsi cette semaine «L’Orient-Le Jour», quotidien francophone proche de la majorité, sous une photo de militaire inactif devant un barrage de pneus en feu.

[…]

le chef de l’armée énonce clairement:  «Nous sommes les protecteurs de la Résistance (autre nom donné au Hezbollah, ndlr), parce qu’elle a libéré la patrie.» Bien sûr, l’affirmation s’inscrit dans le contexte du conflit libano-israélien, mais, à l’aune des affrontements de ces derniers jours, peu ou pas entravés par les militaires libanais, elle prend une autre résonnance.

En résumé: l’armée n’est pas fiable, fragilisée en interne, incapable militairement de s’opposer au Hezbollah, celui-ci contrôle les médias, le gouvernement a fait appel à l’armée et ses décisions ont été invalidées… Bref le Hezbollah est en train de réussir à démolir pour de bon l’Etat libanais. Qu’on ne s’y trompe pas: le Hezbollah est en train de mener un coup d’Etat. Et qui va les en empêcher ?

Israël doit se suicider

A l’occasion du 60ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, je suis tombé sur le titre suivant:

« Israël doit relever le défi de la paix »

Dès qu’on a lu ce titre, on sait que le reste de l’article va être un tissu de conneries:

Alain Dieckhoff, directeur de recherche au Ceni-Science-Po. Directeur de l’ouvrage L’Etat d’Israël (éd. Fayard), il analyse 60 ans d’histoire de l’Etat hébreu…

Le projet sioniste, dont Israël est l’aboutissement, visait la normalisation. Israël est-il considéré aujourd’hui comme un pays comme un autre ?

Cela dépend de quel point de vue on se place. C’est un pays comme un autre dans la mesure où c’est un Etat de droit, doté d’institutions, d’une structure économique assez saine, etc. Il ressemble en cela aux pays occidentaux. Mais il est différent car il reste engagé dans une confrontation militaire avec ses voisins, que ce soit la Syrie ou les Palestiniens. Ce n’est pas une guerre vive, mais il n’y a pas de paix. Autre différence : c’est le seul Etat au monde qui défend une identité collective juive.

L’Etat d’Israël est engagé dans une confrontation militaire avec ses voisins ou l’inverse ? Pourquoi Israël, un pays minuscule, avec une population ridicule au regard de ses voisins, entretiendrait des hostilités envers ses voisins ? Imaginez la Suisse face au reste de l’Europe. Vous imaginez les Suisses se « confronter » avec la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, sans compter le soutien de l’Angleterre la Norvège l’Espagne et la Belgique ? Absurde ? Evidemment. Continuons l’expérience: la Suisse aurait repoussé par 4 fois en 40 ans le reste de l’Europe. Fou ? Israël a mis en échec toutes les armées moyen-orientales tournées contre elle. A chaque confrontation majeure. Israël n’est pas un pays en état de guerre. Ses voisins sont en état de guerre contre lui.

Israël est à la fois un Etat démocratique et juif. Est-ce contradictoire ?

Oui, aux yeux de la minorité arabe [20 % de la population], pour qui cette dualité ne va pas sans tension. Mais pour les juifs, non, ce n’est pas contradictoire.

La question est aberrante: pourquoi juif et démocratique serait contradictoire ? Les Arabes Israëliens ont le droit de vote. La religion ne définit pas la citoyenneté en Israël. Par contre, poser la question « xxx est un état à la fois musulman et démocratique, est-ce contradictoire » est déjà plus légitime, quand on compte le nombre de démocraties dans le monde musulman.

Soixante ans après, quelle légitimité le pays a-t-il sur la scène internationale ?

Il entretient des relations diplomatiques avec 161 pays, alors qu’en 1948, il n’en avait qu’avec des pays européens et les Amériques. Mais Israël ne pourra obtenir une pleine légitimité qu’en relevant le défi de la paix avec les Palestiniens. Israël est mal perçu par les opinions publiques à cause de la persistance du conflit israélo-palestinien. Son image deviendrait positive si un règlement équitable entre les deux parties était conclu. C’est le plus important et le plus urgent, même si cela semble difficile aujourd’hui.

La légitimité internationale d’Israël, c’est Tsahal et des armes atomiques avant tout. Israël sans armes, c’est comme sur les cartes du Hamas ou du Fatah: ça n’existe pas, ça s’appelle « Palestine ».

Et pour savoir comment l‘Etat « juif » traite la religion juive, il suffit de lire le Jerusalem Post:

The IDF razed a synagogue overnight Saturday which was illegally built on land defined as a « closed military zone » in Hebron, Israel Radio reported on Sunday.

Voilà comment. Tsahal, après avoir évacué de force les Israëliens installés depuis plusieurs décennies à Gaza, rase une synagogue à Hebron. Pour faire une guerre, il suffit d’un seul camp. Pour faire la paix, il faut être deux. Ce n’est pas à Israël de faire la paix.

Obama veut gagner aux Etats-Unis pour perdre en Iraq

Plus les forces de sa milice prendront une râclée, moins la couverture médiatique sera intense. Telle est la loi concernant l’Iraq: si des terroristes sont tués, le titre est « Intenses combats xx victimes », si des Américains meurent « x soldats américains tués ».

Toujours est-il que cela n’empêche pas les troupes US et Iraqiennes de faire leur boulot. Et ça ne ferait que commencer. Avec 4 ans de retard ? Et au fait, il se cache où Al Sadr ?

Bien sûr, seule l’idéologie rentrant en ligne de compte dans la prise de décision des Démocrates, Obama continue de déclarer qu’il retirera les troupes américaines d’Iraq:

the heroes on their third and fourth and fifth tour of duty – they can’t afford four more years of a war that should’ve never been authorized and never been waged. They can’t afford four more years of our veterans returning to broken-down barracks and substandard care. They need us to end a war that isn’t making us safer. They need us to treat them with the care and respect they deserve. That’s why I’m running for President.

Les héros choisissent de retourner pour un 4 ou 5ème « tour of duty » (une période de déploiement au combat). Il veut les remercier de leurs sacrifices en les rendant totalement vains ? Et il ajoute:

The other side can label and name-call all they want, but I trust the American people to recognize that it’s not surrender to end the war in Iraq so that we can rebuild our military and go after al Qaeda’s leaders. I trust the American people to understand that it’s not weakness, but wisdom to talk not just to our friends, but our enemies – like Roosevelt did, and Kennedy did, and Truman did.

Ce n’est pas agiter le drapeau blanc que de plier bagage ? Alors qu’est-ce que c’est ? Une invitation à boire le thé ? Il cite des Démocrates ayant « discuté avec leurs ennemis »: Roosevelt a envoyé les GI’s sur les plages de Normandie. Truman a autorisé le bombardement nucléaire du Japon. Kennedy, qui a envoyé les premières troupes US au Viêtnam, a menacé de guerre nucléaire l’URSS à propos des missiles à Cuba. Vous appelez ça des discussions vous ? Trois Démocrates avec des cojones. Chacun leur tour, ils ont fait leur devoir, et ont envoyé à la mort des centaines de milliers de personnes au passage. Obama promet d’envoyer à la mort des centaines de milliers d’Iraqiens (dans un premier temps) alors que les succès s’accumulent en Iraq. Et une défaite américaine.

Plus tard, son successeur devra prendre une décision. Après l’attaque de Tel Aviv par l’Iran (500.000 morts à l’impact), et la riposte israëlienne (3 millions de morts, Téhéran, Mashhad, Ispahan, Tabriz, Shiraz rasées), alors que toute production pétrolière a cessé dans le Golfe, que l’armée américaine s’est « repliée » sur Djibouti, Guam et Okinawa, doit-il envoyer une flotte de débarquement en Arabie Saoudite pour sécuriser les puits ? Combien de temps cela prendra ? Comment assurer la sécurité des troupes US dans le détroit d’Ormuz ? Que va faire la Chine ? Doit-il appeler le dirigeant chinois pour lui demander de mener une opération militaire conjointe ? Celui-ci va plutôt lui répondre: « ok, vous avez l’Arabie Saoudite, moi j’ai Taïwan ». Et la Russie poutinienne dans tout ça ? Pendant que les Européens déploreront la « riposte disproportionnée » d’Israël à l’attaque iranienne…

Quatre ans après Kerry, les Démocrates US n’ont pas changé. Pourvu que les Américains non plus.

Al Sadr prend une râclée

Mais vous ne lirez pas ces termes dans les médias. Pourtant c’est assez clair quand on suit les infos (j’utilise google reader pour lire le fil rss monde de 20minutes.fr). Rappel des évènements:

Et encore, dans cette chronologie je n’ai pas conservé les articles intitulés « le gouvernement iraqien joue sa survie contre Al Sadr » et les articles clamant la « victoire » sadriste. Non, je voulais juste quelques chiffres. Tous les jours Sadr perd 10, 20, 30 ou 40 de ses miliciens. Le gouvernement iraqien n’en perd pas autant. Et a à sa disposition des moyens autrement plus importants que ceux d’Al Sadr. Et comme avec tous les groupes terroristes/mafieux, quand on y a goutéon souhaite vite s’en défaire.

Le problème iranien en Iraq est en cours de règlement, du moins, en partie.

Ca a bien marché

Parmi les « scandales » des dernières semaines, en voici un particulièrement pathétique:

L’administration Bush a manipulé les analystes télé militaires, selon la presse
L’administration du président américain George W. Bush a organisé une vaste entreprise de manipulation des analystes militaires travaillant à la télévision pour obtenir une couverture favorable de la guerre en Irak, affirme le New York Times dimanche.

Dans cette entreprise, l’administration a exploité d’une part la loyauté idéologique et militaire de ces analystes, qui sont souvent des gradés de l’armée à la retraite, affirme le quotidien dans une longue enquête.

Elle a d’autre part utilisé un puissant levier financier, à savoir les liens que ces analystes entretiennent avec les entreprises militaires impliquées dans les politiques militaires même qu’ils sont chargés d’évaluer à la télévision.

[etc…]

Ces dossiers révèlent une relation symbiotique où la ligne de partage habituelle entre gouvernement et journaliste est brouillée, souligne le quotidien.

Pour continuer à avoir accès à des informations privilégiées, des analystes militaires auraient volontairement donné une vision partiale de la bataille d’Iraq. Les analystes ne sont pas dupes: leur accès à l’information dépend de leur couverture (positive/négative), et leur employabilité dépend aussi de l’accès à de l’information privilégiée. Ils ont donc intérêt à relayer les informations positives, à oublier les autres. Et puis ce sont des anciens de la maison…
Rien d’illégal, rien de très surprenant non plus. La vraie question est: pourquoi ne pas en avoir fait plus, au vu de l’échec retentissant de cette campagne auprès des médias mêmes ? Mais peut-être est-ce tout simplement parce que les médias sont dans l’autre camp

Enfin

J’ai reçu la lettre de l’ambassade canadienne: mon dossier sera traité dans un délai de 5 à 9 mois, après quoi mon visa sera délivré. Leurs fonctionnaires ne sont pas plus efficaces que les notres, et je sais très bien que là bas tout est loin d’être rose, je vais vers le moins pire, tout simplement. Et j’ai encore pris des piqures de rappel cette semaine au cours de déjeuners d’affaire, où j’ai entendu des discours sur « le capitalisme délocalisateur destructeur » (je résume) et un autre sur la nécessité impérieuse de l’impôt et des sévices publics associés. Tout ça par des cadres grassement payés, bien éduqués, dans des secteurs florissants, avec des perspectives excellentes, dans le cadre de restaus parisiens sympathiques…

Décidément je ne suis pas Français.

5 ans de gagnés

‘Iraq aujourd’hui ne fait plus partie de l’information quotidienne: les médias ont décrété il y a longtemps (disons, dès la 3ème semaine de conflit en 2003 environ) que l’ensemble de l’opération était un désastre, et dès lors n’ont jamais changé de version, quels que soient les faits. Alors « the surge » et ses résultats, The Awakening Council, la baisse évidente et continue des pertes américaines et civiles iraqiennes, pfft pas besoin d’en parler, n’est-ce pas ?

C’est donc dans cette veine que j’ai relevé une série amusante d’articles dans 20 Minutes :

Peu importe les articles insistants sur « l’importance » des pertes US (un jour à Omaha Beach = pertes US de 5 ans en Iraq), l’augmentation de l’influence iranienne (encerclé de toutes part par l’armée US), la création de nouveaux terroristes (si les milliers d’attentats suicides perpétrés en Iraq l’avaient été dans les capitales européennes, où en serions-nous ?), l’inutilité du sacrifice (plutôt vert que mort, plutôt rouge que mort, toujours la même rengaine: la liberté ne vaut pas la peine d’être défendue, surtout celle des autres), la guerre coûte cher (grande découverte, mais le budget militaire US est encore bien en-dessous en termes relatifs des sommets atteints lors de la guerre froide), Bush est un menteur/manipulateur (il fait « miroiter » une « victoire incertaine »), etc etc.

La réalité, elle est là:

osama repart

Gros titre sur l’euthanasie (pas très sharia ça), et en encadré à droite une vieille photo de Ben Laden avec un titre ironique: « Ben Laden repart en croisade ». Tout est dit: Ben Laden ne fait plus peur, et le terrorisme est loin. La vraie victoire en Iraq, elle est là.

Ca sent le sapin

Pénurie alimentaire générale en Corée du Nord:

A dire food shortage across North Korea has become so acute it has started to affect the country’s elite in the capital, Pyongyang, reports say.

Aid agency Good Friends says food rations for some parts of the city have been cut by up to 60%, while others have seen their supplies cut off completely.

Only citizens who show absolute loyalty to leader Kim Jong Il and his regime are allowed to live in Pyongyang and are considered better off than their fellow countrymen.

But the food situation, which has mostly been felt in rural areas where rations have been suspended since November, has now spread to the city, according to the South Korean aid agency.

« Even ranking officials have run out of their (rationed) food supply, while a ban on (private) trade is strictly maintained, » said an unidentified city official quoted by Good Friends.

« It is nothing but a death sentence. »

The agency also said farm labourers were staying away from work because they were not getting any food. This was said to be affecting the planting of new crops.

South Korea’s Hyundai Economic Research Institute has warned that the rising international cost of grain would impact further on the north’s desperate situation.

A famine gripped North Korea during the 1990s, reportedly killing up to two million people. Since then, the country has accepted food aid to feed the population.

But South Korea’s new conservative government has signalled it would stop providing unconditional aid to the north.

However, the US government this week sent an humanitarian expert to Seoul to discuss North Korea’s food situation.

Last month, the UN’s World Food Programme reported that close to a quarter of North Korea’s 23 million people are affected by a lack of food.

Déjà dans les années 90 le régime nord coréen, via la famine, a tué 2 millions de camarades citoyens, voici que c’est reparti. Le régime va-t-il s’autodétruire par la famine ?

L’enfer à Gaza

Gaza, à en croire certains, ne serait pas le paradis sur terre:

Des organisations humanitaires britanniques et françaises ont affirmé jeudi que la situation humanitaire dans la bande de Gaza était la pire depuis l’occupation du territoire par Israël en 1967.

«La situation des 1,5 million de Palestiniens de la bande de Gaza est la pire depuis le début de l’occupation militaire israélienne de 1967», indiquent le rapport. Le document a été élaboré par Amnesty international GB, Care international GB, l’Organisation Catholique pour le Développement d’Outre-mer (CAFOD), Christian Aid, Médecins du Monde GB, Oxfam, Save The Children GB et l’Agence irlandaise de charité et de Développement (Trocaire).

Ils auraient pas oublié un élément tous ces braves gens ? A savoir que « l’occupation » est terminée depuis 2005 ? Bizarre ça, quand les « oppresseurs » s’en vont la situation empire.

Selon le rapport, le blocus imposé par Israël à Gaza entraînant des pénuries de produits de base et des coupures d’électricité, «constitue une punition collective frappant toute la population de Gaza». En représailles aux tirs de roquettes palestiniennes, Israël a imposé le 17 janvier un blocus à la bande de Gaza, et y mène des attaques quasi-quotidiennes qui ont fait des dizaines de morts.

La faute au blocus, bien sûr. Un blocus qui:

Associations humanitaires qui s’empressent bien évidemment de charger Israël pour les nombreux crimes commis depuis 2005 dans les « territoires occupés » libérés mais toujours opprimés.

La bande de Gaza est contrôlée depuis juin par le mouvement islamiste Hamas, considéré comme une organisation «terroriste» par Israël, l’Union européenne et Washington. «La politique internationale d’isolement du Hamas n’a débouché sur rien de positif, indiquent les ONG. La politique de blocus est inacceptable, illégale et n’apporte la sécurité ni aux Israéliens ni aux Palestiniens», ajoutent-elles.

La politique d’isolement du Hamas ? La politique de la main tendue à Hitler a très bien marché quand à elle. D’autre part, depuis la prise du pouvoir par le Hamas, quelle a été la politique menée à Gaza ? Réparation des nids de poule dans les routes et ouverture d’écoles ? Ou percée de nouveaux tunnels pour faire entrer armes et munitions via l’Egypte. Etant donné le nombre de roquettes tombées sur Israël au cours des deux dernières années en provenance de Gaza, on peut sans aucun doute affirmer que le Hamas n’a pas choisi le dialogue mais la guerre. Pourquoi discuter avec quelqu’un qui s’emploie à tenter de vous tuer, après lui avoir fait un cadeau ?

[les associations] demandent au Royaume-Uni et à l’UE de «condamner vivement la poursuite du blocus de Gaza et l’utilisation, par le gouvernement israélien, d’une punition collective, ainsi que les violations du droit humanitaire international» qui en résultent.

Une vraie punition collective, ce serait des ripostes au hasard: une volée de 155mm par ci, quelques bombes de 2 tonnes sans guidage GPS/laser larguées comme ça d’un avion, des roquettes tirées sans objectif… Là il s’agit de faire comprendre à la population de Gaza que les choix ont des conséquences. A savoir: votez pour le Hamas, collaborez avec eux, vous irez à pied, vous n’aurez pas de clim (et à fortiori, de frigo) etc.
Si la guerre n’a aucune conséquence pour les gazaouis, pourquoi ne soutiendraient-ils pas l’action du Hamas ? Pourquoi le Hamas devrait s’arrêter, si cela n’implique aucune conséquence néfaste pour ceux qu’il prétend « libérer » ?

Les organisations dressent un portrait sombre de la situation dans ce territoire populeux, affirmant que 80% de sa population est dépendante d’une aide alimentaire et 40% au chômage. Selon elles, les équipements cruciaux pour la vie des patients des hôpitaux ne peuvent plus fonctionner, faute de pouvoir importer des pièces détachées. En outre, l’effondrement des infrastructures clés a conduit à l’évacuation quotidienne de quelque 50 millions de tonnes d’eaux usées dans la Méditerranée.

80% de la population est dépendante ? Depuis 2 ans la seule exportation quotidienne de Hamasland est la roquette artisanale. Peut-être les habitants de Gaza devraient penser à autre chose qu’à assassiner leurs voisins, et se remuer un peu. Mais comment vivraient alors les associations humanitaires, si leurs petits protégés n’avaient pas besoin d’elles ?

«A moins de la fin du blocus maintenant, il sera impossible d’éviter que Gaza ne bascule dans une catastrophe, et tous les espoirs de paix dans la région seront anéantis», a estimé Geoffrey Dennis, un des responsables de Care International UK.

Gaza a basculé dans la catastrophe en 2005, et a confirmé en votant Hamas. Tous les espoirs de paix ont été anéantis.

Réagissant au rapport, un porte-parole du ministère israélien de la Défense, Peter Lerner, a imputé la dégradation de la situation à Gaza au Hamas, affirmant qu’Israël veillait à ce que les besoins humanitaires de base de Gaza soient assurés. «La responsabilité pour ce qui se passe à Gaza depuis le retrait israélien et le démantèlement des colonies (en 2005) repose largement sur le Hamas et c’est à lui que toute plainte doit être adressée», a-t-il déclaré dans un communiqué.

Mais ça n’empêchera pas les associations humanitaires d’exempter totalement de responsabilité les pauvres petits choux palestiniens, éternellement opprimés par l’envahisseur juif, et de continuer à tout coller sur le dos d’Israël.