Yezidinocide

Que doit faire un terroriste pour être appelé « terroriste » ? Apparemment, les journaux ne connaissent toujours pas ce terme, d’ailleurs Le Monde ne rapporte même pas l’information dans sa version « web ». Libération en parle, mais évite le terme, idem pour TF1.fr. D’ailleurs, plutôt que de lire les inepties des journaux français (notamment sur tf1.fr: « une minorité kurdophone installée dans le nord de l’Irak qui considère le diable comme le chef des anges« ), allez relire le dispatch de Michael Yon Toujours est-il qu’au moins 200, voire 250 personnes sont mortes dans trois attentats au camion piégé. Il y a environ 500.000 Yezedis en Iraq. Qu’adviendra-t-il d’eux si l’armée US se retirait ?

Le futur en marche

Le futur est en marche: en Ecosse, certains hôpitaux ont donné consigne au personnel de ne plus manger dans leurs bureaux, et interdit les « food trolleys » ainsi que les distributeurs automatiques. Voici un extrait de l’article du Daily Express:

DOCTORS and health workers have been banned from eating lunch at their desks – in case it offends their Muslim colleagues.

La foi est une conviction personnelle dont les seuls à subir les conséquences devraient être les pratiquants (d’ailleurs quand je vois les ravages du ramadan sur la productivité des musulmans je comprends pourquoi des employeurs peuvent être réticents à en embaucher), et non pas des tiers.

Ceci étant, cela pourrait être un énième exemple de « politiquement correct », mais le consultant à l’origine de cette mesure, Na’eem Raza, la lie tout spécifiquement aux attentats ratés de Glasgow et Londres, dont le cerveau n’était autre qu’un… docteur, Mohammad Asha:

“After the Glasgow attack this is very important. This is about educating people and making them more aware and more confident when dealing with issues surrounding the Muslim community.

Pour les francophones uniquement: « après l’attaque de Glasgow, c’est très important. Il s’agit d’éduquer les gens et de les rendre plus à l’écoute et plus confiants quand il s’agit de problèmes avec la communauté musulmane ».
Ainsi le problème de Mohammad Asha était sa colère parce que ses collègues mangeaient devant lui pendant le ramadan ? Peut-être, comme le suggère à ses ouailles l’évêque de Breda en Hollande, les docteurs écossais devraient-ils prier Allah plutôt que Dieu ? Il ne faudrait pas que de banals problèmes intercommunautaires aient à se résoudre par le terrorisme, n’est-ce pas ?  Plutôt hisser le drapeau blanc tout de suite.

Les ordres

Comme ils étaient obéissants, ces braves VoPos:

N’hésitez pas à utiliser une arme à feu, y compris quand des femmes et des enfants figurent parmi ceux qui tentent de franchir la frontière.

Le communisme, toujours dévoyé, jamais appliqué. C’est le grand drame de cette idéologie généreuse…

L’Empire Européen

Ah, désolé, mais ce n’est pas moi qui le dit, c’est José Manuel Barroso (vous pouvez aussi le voir en vidéo):

We are not the United States of Europe — we are unique in the history of mankind! Sometimes I like to compare the EU as a creation to the organisation of empires. We have the dimension of empire but there is a difference. Empires were made with force with a centre imposing diktat.

“Now what we have is the first non-imperial empire. We have 27 countries that fully decided to work together and to pool their sovereignty. I believe it is a great construction and we should be proud of it.”

« Les empires sont créés par la force avec un dictat imposé par son centre ». Ah bon, et le gouvernement de Bruxelles avec Barroso à sa tête, j’ai voté quand pour lui ? La réponse, tout le monde dans l’Union Européenne la connaît: personne n’a jamais voté pour eux, ni pour aucune de leurs lois. Les référendums sont foulés aux pieds par la négociation de traités « allégés » quelques mois après, et vogue la galère. Je ne veux pas habiter un empire, je veux habiter un pays. Je veux être un citoyen et non pas un sujet. Voilà pourquoi en plus d’émigrer je demanderai la nationalité de mon pays d’accueil dès que cela sera possible.

I had a dream

Puisque j’ai décidé hier de créer une nouvelle catégorie, « émigration« , je vais tâcher de l’enrichir. Je vais donc tenter de donner ici en vrac des exemples de mes motivations au départ, et je commence tout de suite avec l’article suivant paru dans Le Monde: l’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume.

Qu’est-ce que fait L’Oréal en matière de diversité et est-ce mesurable ?

Nous employons en France plus de 40 nationalités. En 2006, nous avons recruté 423 cadres et une centaine était d’origine étrangère. La loi nous interdit de compter le nombre de personnes issues de la diversité soit par le nom, soit par le lieu de résidence. Mais aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chance d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche.

Vous faites donc de la discrimination positive ?

Oui, d’une certaine manière. Et nous l’assumons. A partir du moment où, pour une catégorie de la population, il est plus difficile d’accéder à certains postes, il faut faire preuve de volontarisme.

Embaucher est forcément un acte discriminatoire, car quand on a un poste à pourvoir on reçoit en général de nombreuses candidatures, mais passons ce détail. L’Oréal affirme donc recruter de préférence des candidats d’origine étrangère. Ils appellent ça de la « discrimination positive ». J’appelle ça du racisme. Toute personne censée appellera ça du racisme. Mais il y a des lois contre le racisme! Mais il y a aussi des lois contre… la discrimination raciale. Donc au nom de la lutte contre le racisme une entreprise peut pratiquer ouvertement, publiquement, le racisme pour ne pas être taxée de raciste…

La seule conclusion logique à tirer de ces absurdités est la suivante: être blanc, parler la langue du pays, avoir un prénom « de souche » est désormais un handicap pour se faire embaucher dans certaines entreprises, et pas des moindres. Je veux être un citoyen comme tous les autres, avec égalité de droits.

Aller simple

Hier je commentais l’interview de « Hammer », traducteur iraqien pour l’armée américaine, par Michael Totten. Bien que l’intérêt essentiel réside dans son regard réaliste sur les conséquences aussi bien pour les Etats-Unis que pour l’Iraq d’un retrait américain d’Iraq, à mes yeux le passage suivant est le plus marquant:

Hammer: I don’t feel like I belong to this society. They think like each other, but they don’t think like me. I can’t continue with them

« Je n’appartiens pas à cette société. Tout le monde pense comme tous les autres, mais aucun ne pense comme moi. Je ne peux plus continuer avec eux. ». Je pourrais l’écrire en mon nom: je ressens la même chose ici en France. Ce n’est pas une simple question d’oppression, de danger, ou de niveau de vie: sans sentiment d’appartenance à une communauté que reste-t-il de ma « nationalité » française ?
Malheureusement, ce sentiment va croissant en Europe:

Et en creusant bien je pourrais certainement trouver des articles traitant de la fuite vers les pays anglosaxons au capitalisme débridé, sans couverture sociale et où les ponts s’écroulent faute d’impôts (comme j’ai pu l’entendre sur France 5 dans l’émission « C dans l’air ») des Suédois, des Danois, des Allemands, d’Autrichiens…

Si vous n’avez pas le courage de lire les divers articles listés ci-dessus, voici quelques extraits:

“A lot of them are quite young, and they’re not idle. They just can’t see a future for themselves in this country. They want to get married and settle down and buy homes, but they can’t see it happening here.

“And time and time again they are saying to us they don’t want to be seen as racist because they are quitting because of immigration. We tell them of course they’re not.”

« I’ve lived here, in this town, almost all of my life, and it just doesn’t feel like Holland any more, » the 42-year-old electrical contractor said, as he took a break from packing to sit with his wife and three young children in their narrow, cozy living room. « It doesn’t feel like the place where I want to raise my family. »

It’s no wonder that many French scientists are heading for greener pastures outside of France. Their destination of choice is the United States, where a talented researcher can work on the cutting edge of his chosen discipline, have more autonomy and earn three times or more what he could back home. Japan, Canada and Ireland are also popular destinations.

Maintenant c’est à mon tour de prendre un aller simple. J’ai déposé un dossier pour le Canada.

He knows

Wretchard du Belmont Club examine une interview d’un traducteur iraqien pour l’armée US en Iraq par Michael Totten. Il conclue à l’authenticité des propos en ces termes:

Personally, I don’t think he’s crazy because I think I have met the type, though not in so extreme a form, typically a smart, sassy guy unable to accept the cheap horrors and rewards of a distorted millieu.
[…]A man with the right kind of values in the wrong kind of world

Hammer n’est évidemment pas fou. Il est né Américain, en Iraq, comme l’expliquait à son fils un réfugié hongrois en 1956:

« We are going to America, » he said.
« Why America? » I prodded.
« Because, son. We were born Americans, but in the wrong place. »

Nous sommes nombreux à partager cette terrible certitude. Heureusement, contraitement à Hammer (nickname du traducteur), je suis né dans un pays plutôt libre, même s’il se précipite avec délice tous les jours un peu plus loin dans un socialisme de bon aloi, dont Sarkozy ne marquera pas la rupture mais au contraire prolongera ce déclin vers l’abîme, j’en veux pour preuve son marchandage des otages bulgares de Khaddafi, ses reculades sur le service minimum ou encore sur le nombre de fonctionnaires non remplacés suite aux départs en retraite…

Bref, tout cela m’éloigne de cette interview fantastique de « Hammer », notamment son volet sur l’Iraq avant sa libération: corruption, arbitraire, tortures…

Pour pacifier l’Iraq, il a une solution simple: assurer un approvisionnement continu en électricité… pour permettre aux Iraqiens de regarder autre chose qu’Al JihadTV Jazeera:

Iraqis are paid to set up IEDs. They do it so they can buy gas for their generator and cool off their house or leave the country. Their hands do this, not their minds.

TV is the most interesting thing to Iraqis. They learn everything from the TV. Right now they only have one hour of electricity every day. Do you know what they watch? Al Jazeera. Al Jazeera pushes them to fight. If they got TV the whole day they would watch many things. Their minds would be influenced by something other than terrorist propaganda.

Right now they have no electricity. They have no dreams. Nothing. And Saddam messed with their minds. For more than 30 years he poisoned their minds.

En effet: comment s’imaginer un futur meilleur, si tout ce que l’on connait se résume à des années dictature sanglantes, de guerres incessantes (contre l’Iran, contre le Koweït, contre les Chiites, les Kurdes, contre les Etats-Unis…) ?

Enfin, sa vision d’un départ US d’Iraq est l’une des plus réalistes qu’il m’ait été donné de lire:

MJT: What will happen if the Americans leave next year?

Hammer: Rivers of blood everywhere. Syria and Iran will take pieces of Iraq. Anti-American governments will laugh. You will be a joke of a country that no one will take seriously.

Et plus loin il explique pourquoi les Etats-Unis ne seront plus pris au sérieux, exemple à l’appui:

In 1991 the Americans were heroes to the Kurds, but they disappointed the Shia and left them to Saddam. They were not reliable. So the next time, in 2003, some Shia thought they should get help from Iran. They know Iran is not going anywhere. Iran is a more reliable ally than the Americans.

The Shia never forgot being abandoned by the Americans. They talk about this all the time, still. They know the U.S. will leave Iraq and they will face Al Qaeda alone.

Quitter l’Iraq une nouvelle fois produirait les mêmes effets que précédemment, avec des conséquences autrement plus graves: l’Iran aurait le champ libre pour produire sa bombe atomique, plus aucun pays ne voudra accorder aux Etats-Unis une quelconque crédibilité, plus personne ne voudra coopérer avec des alliés inconstants (et dangereux), etc.

Bref, allez lire l’intégralité de l’interview car en quelques paragraphes cet homme courageux établit un diagnostic concernant l’Iraq, propose des solutions, et envisage les conséquences d’un retrait US. Et si vous pouvez l’aider, il souhaite s’établir aux Etats-Unis.

Si loin…

Il est étrange de savoir qu’on peut s’extraire du monde si facilement… retour au travail dans 4 ou 5 jours.

A bientôt.

Our grand-children

Déclaration de Joe Biden, sénateur Démocrate, lors du débat sur la dernière proposition de loi de défaite:

“We have to get us out of a middle of a civil war” said Sen. Joseph Biden, D-Del., who chairs the Foreign Relations Committee. A political solution must be found “so when we leave Iraq, we don’t just send our children home, we don’t have to send our grandchildren back.”

ce qui donne en français peu ou prou:
« Il faut se barrer au milieu d’une guerre civile, non seulement pour que nos enfants rentrent à la maison, mais [il faut trouver une solution politique] pour que nous n’ayons pas à renvoyer nos petits enfants. »

1/ Réduire une guerre (appelée à tort « contre le terrorisme » sans préciser qu’il est islamique) à une seule bataille (celle d’Iraq), c’est soit
– ignorer le conflit général, avec ses extensions en Thaïlande, en Tchétchénie, au Darfour (où la religion joue un rôle, quasiment jamais mentionné), en Côte d’Ivoire (aussi), en Indonésie, en Afghanistan, en Iraq, en Europe (dans tous les pays, menacés d’actes terroristes), en Israël, en Algérie, en Inde… et sans parler des foyers de l’Arabie Saoudite et de l’Iran!
– être totalement imperméable à l’importance capitale de cette seule bataille d’Iraq dans la conquête des esprits. Le conflit actuel est avant tout de l’ordre intellectuel: il oppose la Civilisation contre l’Obscurantisme, la Soumission (la traduction même du mot « Islam ») contre la liberté (même si les Etats occidentaux la réduisent sans cesse, notamment au travers de ce conflit), l’esclavagisme au nom de Dieu pour Dieu contre l’individu comme fondement de la société.
Dans ce combat, aucune victoire ne sera acquise tant que des médecins musulmans formés et établis en Angleterre ne reconnaîtront pas l’intrinsèque supériorité des valeurs de la société anglaise sur celles dictées par leur religion, en faisant passer au second plan leur religion. Le discours islamiste s’appuie depuis longtemps sur la « décadence » de l’Occident (comme avant eux les communistes). Il trouve dans la faiblesse morale de l’Occident une partie de sa force de conviction: ils préfèrent la vie et nous la mort, ils peuvent être soumis par la peur. Tuez quelques-uns de leurs soldats et ils plient bagage. Tuez quelques-uns de leurs civils et ils élisent le gouvernement qui nous convient. L’Occident est faible. L’Islam est fort, il est le Sens de l’Histoire. Leur donner une nouvelle fois raison ne fera qu’encourager de nouveaux attentats, de nouveaux conflits.

2/ Qui combat dans la « guerre civile » iraqienne ?
Il y a évidemment des parties « locales »: les sunnites contre les shiites, les kurdes (sunnites) contre les autres sunnites. Mais il y a des parties externes: la Syrie, qui laisse entrer en Iraq les jihadistes, l’Iran, qui les finance, les arme, et les entraîne, Al Qaïda avec ses poseurs de bombes fous, ses manuels de torture… sans compter la Turquie qui brûle d’envie d’envahir tout ou partie du Kurdistan iraqien, et les Etats-Unis bien sûr! La bataille d’Iraq n’est pas seulement une guerre civile. Ses impacts vont en cercle concentriques, du peuple iraqien, aux voisins directs, et au monde entier.

3/ Quelle solution politique ?
Les vainqueurs dictent les armistices, pas les vaincus. Partir d’Iraq c’est donner carte blanche aux voisins de l’Iraq sur l’avenir de ce pays. Il ne peut y avoir de solution politique dont les Etats-Unis dicteraient les termes qu’à la condition que les troupes américaines tiennent non seulement l’Iraq mais fassent peser une menace sérieuse et crédible sur l’Iran et la Syrie.

Une seule solution existe pour ne pas avoir à renvoyer de troupes dans un futur quelconque: laisser celles présentes terminer leur travail.

Casus belli

Les preuves de l’implication iranienne en Iraq Sont trop nombreuses pour être ignorées : du soutien fourni à Moqtada Al Sadr (qui fait des allers retours réguliers en Iran) en passant par les livraisons d’armes, de l’entrainement de terroristes quand ce n’est pas tout simplement directement des Pasdarans qui font le boulot, les exemples sont nombreux. Dernier en date:

Iranian missiles aimed at US base found in Iraq
JPost.com Staff, THE JERUSALEM POST Jul. 15, 2007

US armed forces in Iraq uncovered a field containing 50 Iranian-made rocket launchers, all aimed at a US army base, Israel Radio reported.

L’Iran est-il vraiment un pays avec lequel on peut négocier ?