La fin du début

Le Hezbollah a déclaré la guerre à Israël. Du côté d’Israël, le message a été reçu 100% dès le premier coup tiré. On vient d’assister aux premiers échanges de tir: enlèvement de soldats, tirs de roquettes, bombardements, missile (iranien et tiré par ???) contre une frégate israëlienne, encore plus de bombardements, roquettes sur Haïfa (encore une production iranienne…), Tibériade, bombardements sur tous les axes routiers libanais…

Le gouvernement libanais a certainement compris désormais: Israël le tient pour responsable de ne pas avoir désarmé le Hezbollah. Mais en a-t-il jamais eu les moyens ? Sandmonkey pose de très judicieuses questions dans un post « Israeli Defence Forces are morons« : Israël devrait certainement faire preuve de plus de retenue discernement maintenant et s’attaquer au problème, càd au Hezbollah.

C’est vraisemblablement ce qui devrait arriver sous peu: l’armée israélienne appelle les habitants du sud Liban à quitter la région. Cela signifie des combats au sol, des chars, bref ni plus ni moins une invasion. On peut avoir des doutes sur la réussite totale (annihilation complète des capacités militaires du Hezbollah) d’une telle opération: le Hezbollah a surpris en utilisant des armes iraniennes, notamment le missile anti-navire, ils peuvent encore surprendre en utilisant des SAMs et des missiles anti-chars, en étant très bien formés et préparés (par les gardes révolutionnaires iraniens), et profiter des combats pour se retirer prudemment en Syrie (par des voies qui ne peuvent pas totalement être coupées, il faut être réaliste).

Et la Syrie ?

« Toute attaque israélienne contre la Syrie suscitera une réponse syrienne ferme, directe, illimitée, et par tous les moyens », a affirmé le ministre syrien de l’information, Mohsen Bilal cité par l’agence officielle SANA, dans une première réaction officielle de Damas, depuis le début des hostilités au Liban.

(source: Le Monde)
Pour anéantir réellement le Hezbollah, il faudra peut-être frapper au-delà de la frontière libanaise… Mais si le Hezbollah traverse la frontière, pourquoi Israël ne rendrait pas ensuite le Sud Liban, une seconde fois, au gouvernement libanais, pour que celui-ci occupe le terrain et empêche le retour du Hezbollah ?
Bref Israël peut choisir de s’attaquer au régime syrien, avec tous les risques que cela implique (par quoi sera-t-il remplacé s’il tombe ? que va faire l’Iran ? réactions internationales ?):

Now, there is another analysis that is equally important. Israel, the US, and many other countries might not be happy with Syria’s behavior, yet they still want to see Bashar Assad in power. The removal of Assad might create a vacuum that will eventually be filled by entities that are more fearsome; radical Sunni Islamists are an example. This is the reason why Egypt’s Hosni Mubarak is so keen that nothing will undermine the Syrian regime. He knows that if Bashar is to go and then followed by a Muslim Brotherhood take over, his own regime will be undermined since Egypt and Syria have a lot in common.

Alternative: faire un grand nettoyage avant de rendre les clés au gouvernement libanais. On rentre dans le vif du sujet maintenant. Le Hezbollah a encore un coup à jouer, il peut forcer Israël à la guerre totale contre lui, et donc faire entrer la Syrie dans la guerre, reste à savoir dans quelle mesure le régime syrien contrôle ou non le Hezbollah et ses propres frontières (en refusant l’asile au Hezbollah, en empêchant les armes de traverser la frontière).

Genève, c’est fini…

Vous devez le savoir, la Cour Suprême a donné aux prisonniers de Guantanamo les droits que garantit la Convention de Genève. Voici la présentation que Le Monde fait de l’article 3, qui doit dorénavant s’appliquer:

Il stipule notamment : « Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention, ou pour toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune distinction de caractère défavorable basée sur la race, la couleur, la religion ou la croyance, le sexe, la naissance ou la fortune, ou tout autre critère analogue ». Sont prohibées : « Les atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, notamment le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices » ; les prises d’otages ; « les atteintes à la dignité des personnes, notamment les traitements humiliants et dégradants » ; « les condamnations prononcées et les exécutions effectuées sans un jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des garanties judiciaires reconnues comme indispensables par les peuples civilisés. »

Les Conventions sont supposées:
1/ faire la différence entre civils et militaires, ceux-ci portant des uniformes
2/ protéger les militaires capturés ou mis hors de combat
3/ bien entendu proscrire toute atteinte aux civils

La distinction civils/militaires est de la plus haute importante, car comment garantir que les civils ne sont pas pris pour cible quand il est impossible de distinguer civils et militaires ? Voilà pourquoi les droits accordés par la Convention de Genève sont réservés à ceux qui respectent la première des règles, à savoir porter un uniforme.
Voilà pourquoi les combattants terroristes devraient à jamais en être exclus. (pour bien comprendre les fondements et les implications pratiques, lire Sanctuary Pt I et Sanctuary Part II de Bill Whittle)

Et pourtant la Cour Suprême a affirmé que les combattants d’Al Qaeda devait en profiter.
Pourquoi une telle absurdité ? Il faut lire Mark Steyn pour le comprendre (et oui, les raisons sont vraiment tirées par les cheveux).

Dans ses essais, Steven Den Beste expliquait souvent que la guerre était un processus d’escalade: plus le conflit avance dans le temps, plus les méthodes sont dures, plus on abandonne ses principes moraux… Les Conventions de Genève sont faites pour justement empêcher cette escalade, en encadrant les conflits. Aujourd’hui la Convention ne veut plus rien dire.

Alors pourquoi l’armée US s’embarasse de la Convention de Genève alors que ses soldats sont sauvagement assassinés quand capturés ? Quand les ennemis ne portent jamais d’uniforme ? Se fichent éperdumment, voire le plus souvent recherchent, des victimes civiles ? Pourquoi n’avoir que les inconvénients et aucun des avantages ? Pour rendre la guerre « symétrique », Israël a « étatisé » ses ennemis, leur donnant territoire et autorité (de facto). La guerre doit-elle être « symétrisée » (dans l’horreur) ou doit-on se battre selon les règles établies, et les appliquer de façon logique et cohérente, quoiqu’en dise la Cour Suprême américaine ?

Edit: à propos de la guerre en tant que « processus d’escalade », lire Wretchard hoist with one’s own petard:

When Curtis LeMay replaced the precision-targeting oriented Haywood Hansell to direct the strategic bombing campaign against Japan, he knew from European experience just what to do. In one single night raid on Tokyo, LeMay’s B-29s burned out nearly 16 square miles of the Japanese capital and killed 100,000 civilians, as many as died in Hiroshima and Nagasaki combined. This, from a nation in which 91% disapproved, seven years before, of bombing cities in wartime. As a school in brutality, war is unsurpassed.

Logique

Via LGF, ce post de Sandmonkey (égyptien):

And all of this talk about Israel targeting civillians really pisses me off. Let me clear it up for you once and for all: Hamas and Hezbollah don’t have military bases: they plan, operate and attack from homes, where their families are. The Israelis, in order to retaliate, they have to attack those homes, which always lead to those women and children, who live in those houses, to die. If Hamas and Hezbollah don;t want civillians to die, don;t fuckin plan your attacks or launch your attacks near civillians. But you know they do this on purpose, so it would look bad on the Israeli if they attacked. Dude, they called the airport 1 hour before they hit it to have it evacuated, they warned all of southern Beirut yesterday to take cover because they don’t want to kill them. Not hezbollah. Hezbollah doesn’t give a shit who their missiles hit. And somehow, they remain blameless in the arab mind: after all, they are not jews. Listen, you can not talk shit about how you will beat and destory Israel, and then scream « Humanatarian crisis » when they hit you back. Either suffer the consequences of your actions or SHUT THE FUCK UP.

Et il linke vers un cartoon-blog, « dry bones:

multi front war

Tous les jours Le Monde remet le couvert:

Après la Palestine, le Liban. En deux semaines, Israël a attaqué sur deux fronts. L’Etat hébreu répond à chaque fois au même type d’agression. A la lisière de la bande de Gaza, des combattants palestiniens du Hamas ont pris d’assaut, le 25 juin, un poste militaire israélien, tuant deux soldats et capturant le caporal Shalit. Au Liban sud, des combattants libanais du Hezbollah ont attaqué, le 12 juillet, un convoi militaire israélien, tuant sept soldats et en capturant deux autres.

Israël n’attaque pas: Israël se défen contre des agressions. Ils l’écrivent eux-mêmes. Ils sont trop cons pour faire le lien entre les évènements ?

Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, qualifie les opérations du Hamas et du Hezbollah d' »actes de guerre » et de « terrorisme ». Juridiquement, il a à la fois raison et tort, ces actions étant hostiles sans forcément violer les lois de la guerre. Politiquement, M. Olmert a évidemment raison, l’objectif de ces opérations étant de provoquer Israël.

Ehud Olmert a raison: ce sont des actes de guerre, menés selon des méthodes militaires, en violant la frontière israëlienne, et ce sont des actes de terrorisme, menés par des personnes sans uniformes. Ces actes violent-ils les « lois de la guerre » ? Evidemment: à ce jour l’Etat palestinien (de fait) n’a pas déclaré la guerre à Israël légalement, et les soldats ne portent pas d’uniforme. Idem pour le Hezbollah.

Israël répond, comme toujours, fort de sa supériorité militaire, par un usage disproportionné, contraire au droit international, de la force militaire. Avec deux objectifs affichés : obtenir la libération de ses soldats ; rétablir sa capacité de dissuasion, afin de faire cesser les tirs de roquettes de Gaza et du Liban sud sur son territoire. Concernant la Palestine, on peut en outre se demander si M. Olmert ne souhaite pas, malgré ses démentis, détruire le gouvernement – élu – du Hamas.

Comme toujours Israël c’est pas bien ce qu’ils font, on a compris!!! Usage disproportionné ? Dans une guerre il y a des combats. Si un camp choisit de venir armé d’un couteau à un duel au pistolet, et bien il repart avec une balle dans le front. Ce n’est pas « contraire au droit international », c’est la guerre.
Détruire le Hamas et le Hezbollah fait certainement partie des objectifs, je le souhaite, car il serait ridicule de procéder à une démonstration stérile de force. La force doit être mise au service d’objectifs qui en valent la peine: débarasser Israël (et ses voisins) de terroristes en est un. Récupérer les soldats kidnappés aussi, mais pour éviter que cela recommence il faut détruire ceux qui commettent ces actes.

Cette escalade ne mène qu’à des impasses. Impasse en Palestine, où le président Mahmoud Abbas est marginalisé, et où l’aide internationale est stoppée. Impasse au Liban, où le gouvernement de Fouad Siniora, tenu pour responsable par Israël, est déstabilisé par la présence en son sein de deux ministres du Hezbollah, et où l’aide internationale est menacée. Impasse pour Israël, qui n’est en mesure ni d’obtenir la libération de ses soldats, ni d’arrêter les tirs contre son territoire.

Mais enfin, Abbas est chef d’Etat de Gaza. Siniora est chef d’Etat du Liban. Ils n’ont aucune autorité sur leur territoire ? Ils ne peuvent pas empêcher le Hezbollah ou le Hamas de lancer des agressions répétées à l’encontre d’Israël ? Alors ils n’ont de « chef » que le titre! Ou alors ils sont complices. La preuve ? Siniora a eu 6 ans pour se débarasser du Hezbollah: rien. Abbas n’a pas engagé de bras de fer avec le Hamas non plus à Gaza. Et si au Liban il y a « seulement » deux ministres du Hezbollah, à Gaza c’est tout le gouvernement qui est au Hamas! Dans ces conditions il est évident que Olmert a raison: le gouvernement libanais comme le gouvernement palestinien (Abbas y compris) est responsable des actes de leurs ressortissants, commis sous leur nez, sous leur autorité bienveillante.
Israël arrivera-t-il à empêcher les tirs de roquette ? Peut-être que non dans un premier temps, mais les opérations ne doivent pas s’arrêter demain ou après demain. Israël doit aller au bout de ses intentions.

Ceux qui peuvent se réjouir de cette escalade sont le Hamas et le Hezbollah, ainsi que Téhéran et Damas, leurs fidèles soutiens. Ajoutés à la guerre en Irak et à la crise sur le nucléaire iranien, les conflits israélo-palestinien et israélo-libanais accentuent le sentiment d’un chaos qui ne peut que servir les dictatures, les islamistes et tous les partisans de la loi du plus fort.

Ce qui sert les dictatures c’est de les laisser agir, de ne jamais répondre à leurs agressions, et de laisser en vie les terroristes. Les terroristes ont cette facheuse tendance à recommencer jusqu’à ce qu’ils soient arrêtés ou tués. Israël en arrête et en tue.

Face à ce processus guerrier, la communauté internationale apparaît désemparée. Elle appelle les mouvements islamistes à libérer les soldats israéliens, et Israël à restreindre l’usage de la force. Elle ne paraît pas entendre les appels, venant des Palestiniens et des Libanais, favorables au dialogue, et des populations meurtries, à une action diplomatique déterminée. Américains et Européens, qui donnent le sentiment d’être, eux aussi, acculés dans une impasse, doivent réagir, avant que l’ouverture de ces deux fronts débouche sur des processus de guerre incontrôlables.

Face à ce processus guerrier lancé par les terroristes arabes! Mais bien sûr on ne parle d’escalade de la violence seulement quand Israël répond. Avant c’est de la violence acceptable ?
Israël a longtemps fait semblant de ne pas être en guerre et respecte tous les appels à la modération au nom du « processus de paix ». Pour quels résultats ?

Offensive islamiste

Au nord le Hezbollah, au sud le Hamas: guerre sur deux fronts. Israël a quitté le sud du Liban il y a plusieurs années, et paye le prix. Israël a quitté Gaza il y a quelques mois et se retrouve dans le même cas de figure. Quand Israël lâche des territoires, les terroristes qui combattaient Israël se retrouvent aux commandes, et ne cessent pas le terrorisme.
J’ai soutenu le fait qu’Israël laisse Gaza à son destin. Pourquoi, quand on voit les résultats désastreux ? Pour prouver que la paix est impossible (à l’heure actuelle), et que seul le combat permet à Israël de survivre, et qu’expansion territoriale ou non d’Israël les ennemis ne seront pas appaisés. Au contraire: plus Israël se réduit sur la carte, plus l’objectif final se rapproche, plus ils sont encouragés.
Un autre objectif: si la paix est impossible (encore une fois: à l’heure actuelle), il faut que les choses soient très claires: Israël mène une guerre. L’objectif: la survie.
Pour cela tous les moyens sont bons, face à des ennemis qui ne respectent aucune convention ni aucun engagement. Qu’Israël ne s’embarasse plus de tuer des civils ne me gêne pas: les populations souhaitent jouer le rôle de bouclier humain, qu’elles en payent le prix, elles deviennent par là-même des cibles désignées. Si je décide de devenir garde du corps c’est pour prendre les balles à la place de celui que je tente de protéger. Qu’Israël bombarde de vastes zones lors de ripostes ne me gêne pas: si des roquettes partent d’une place de marché, d’une plage, d’un terrain de foot, alors ces zones doivent être bombardées aussi. Les ennemis d’Israël choisissent la tactique, qu’ils en assument les conséquences. Depuis tant d’année la force d’Israël est maintenue sous contrôle (et encore aujourd’hui), tout ça pour un résultat calamiteux.
Israël n’a fait que renforcer ses ennemis, a perdu des territoires et rendu plus vulnérable son territoire propre. Il est temps qu’Israël démontre que désormais c’est oeil pour oeil, dent pour dent.

Note aux dirigeants israëliens: ne négociez plus la vie de vos soldats et ressortissants. Promettez d’exécuter dix prisonniers pour chaque otage executé, et faites-le. Ne rendez pas les corps des terroristes. Parachutez des mines dans les champs d’où sont tirées des Qassam. Tuez tous les dirigeants du Hamas, du Hezbollah, et même ceux qui se cachent en Syrie, à Beyrouth, ou ailleurs. Dynamitez les, plastiquez leurs appartements. N’hésitez plus. Vous êtes en guerre. Personne n’a jamais gagné en combattant à reculons.

Les Israëliens sont méchants

Mais si vous faites un sondage en Israël du genre doit-on exterminer les Arabes ? vous obtiendrez au mieux un haussement d’épaules, au pire vous tomberez sur l’un des nombreux Arabes Israëliens et là…
Et si maintenant vous faites le même sondage à Gaza ? On peut commencer par des questions plus simples, comme: soutenez-vous le tir de roquettes vers Israël ? (via Little Green Footballs). Ils répondent quoi à votre avis ? Ils répondent massivement oui, bien sûr.

Les méchants, c’est Israël

Le Monde ne dévie pas de sa ligne éditoriale, résumée dans le titre de ce billet: « les méchants, c’est Israël »:

Punition collective

Officiellement, l’opération « Pluie d’été » de l’armée israélienne a deux objectifs : la libération du caporal Gilad Shalit, capturé lors de l’attaque d’un poste de contrôle devant la bande de Gaza et devenu otage de groupes armés palestiniens ; la fin des tirs de mortier depuis Gaza contre des villes israéliennes limitrophes.

Ah oui, c’est vrai, les Israëliens sont des menteurs. L’objectif n’est pas de faire cesser l’agression permanente des terroristes contre le territoire d’Israël (celui de 1948!) et au passage de libérer le soldat blessé et kidnappé en territoire israëlien (encore une fois, dans les frontières de 1948). L’objectif est autre, et Le Monde le sait.
Qui pourrait croire que les intentions israëliennes sont simplement de vivre en paix à côté de ses voisins ?

Pour y parvenir, l’armée a mis en oeuvre des moyens inégalés depuis les attaques aériennes sur Gaza en 2003-2004 : bombardement de centrales électriques, de réseaux d’adduction d’eau, de bâtiments publics, de routes, de champs et de vergers, tentatives d’assassinat de dirigeants du Mouvement islamique Hamas, capture d’une soixantaine de ministres et d’élus de ce parti, qui dirige l’Autorité palestinienne depuis janvier.

Note au Monde: on assassine pas des terroristes, on les exécute. Que la sentence ait été rendue par un juge importe peu: un criminel ayant tué peut être tiré à vue s’il n’y a aucune chance de rédemption. Et le Hamas est très clair: Israël ne doit pas exister, et les Juifs non plus. Le Hamas est un parti génocidaire. Toute personne se réclamant du Hamas est donc une cible légitime.
D’autre part, si les Palestiniens ont choisi d’élire le Hamas, c’est qu’ils ont eux-mêmes fait le choix de leur destin. Ils veulent la guerre avec Israël, et maintenant ils l’ont. La guerre doit-elle être indolore pour ceux qui la choisissent ?

ur les quarante morts palestiniens des derniers jours, selon l’ONG israélienne Betselem, les deux tiers étaient des civils, dont plusieurs enfants. Les observateurs relèvent que l’armée pratique aussi, notamment, le passage nocturne à très basse altitude de chasseurs-bombardiers au-dessus des agglomérations. Le bruit du franchissement du mur du son détruit les vitres des maisons et terrorise les habitants. Diverses associations israéliennes de défense des droits de l’homme ont demandé à la Cour suprême d’agir pour que l’armée mette fin à des actes qui apparaissent, selon leurs termes, comme une « punition collective » d’un million et demi d’êtres humains, et pas seulement comme une « opération antiterroriste ».

Les deux tiers sont des civils ? Peut-être parce que:

Ou peut-être parce que les chiffres sont « palestiniens » et qu’ils racontent ce qu’ils veulent, sachant que les médiamenteurs vont les relayer sans remettre en cause les décomptes ?

Les ordres de l’état-major, avalisés par le gouvernement, posent deux types de problème. Le premier est moral et juridique. Israël enfreint le droit international sur l’occupation de territoires et le droit de la guerre, qui proscrivent les punitions collectives de populations. Le bombardement soutenu de bâtiments civils ne peut pas être une réponse à des tirs de mortiers artisanaux. L’indignation d’Israël devant la prise en otage d’un soldat est très légitime, mais elle le serait encore plus si l’Etat juif ne détenait pas un millier de Palestiniens capturés chez eux et emprisonnés, certains depuis des années, sans acte d’accusation ni jugement.

Problème moral et juridique ? Bombardements de bâtiments civils ? Comme les fameux terrains de foot, toujours utilisés pour entraîner les soldats ? Les « ministères », où on planifie les attentats ?
Les attaques contre les infrastructures de base (eau, électricité, ponts) ? Ca ne posait pas problème quand c’était contre la Serbie. Ca ne pose pas problème quand ce sont des terroristes qui se font sauter dans les discothèques, dans les bus. Pourquoi ça pose problème quand Israël fait savoir à ses voisins belliqueux que leurs voies sont mauvaises ? Qu’ils n’arriveront jamais à rien tant qu’ils persisteront dans l’agression ?
Quant aux « mortiers artisanaux », demandez aux habitants d’Ashkelon ce qu’ils en pensent. Combien de centaines de roquettes se sont abattues sur leur ville de puis qu’Israël a « libéré » Gaza ? Car ce ne sont pas des obus de mortier que tirent les palestiniens, mais des roquettes. Sont-elles encore « artisanales » quand ils en tirent 4, 5 voire 10 par jour ? J’ai plutôt l’impression d’une production en série. Et ils vont s’améliorer au cours du temps. Elles vont de plus en plus loin, peuvent porter des charges (explosives) de plus en plus lourdes. Et il y a déjà eu des morts, et il y en aura plus.
Enfin, concernant les prisonniers palestiniens, Israël enferme des terroristes quoi de plus normal ? Laisser un instant penser que les demandes du Hamas sont légitimes ou même basées sur une quelconque once de légalité est parfaitement absurde. Le Hamas cherche la destruction d’Israël. Il faut donc que tous les terroristes soient libérés pour qu’ils puissent recommencer.

L’action en cours est-elle « efficace » ? C’est la seconde question. Un dicton israélien dit : « Ce qui ne marche pas par la force marchera avec plus de force encore. » Le quotidien de référence Haaretz rétorquait, jeudi 6 juillet : « La puissance d’Israël tout comme sa capacité de dissuasion n’ont jamais été endommagés par la sous-utilisation de la force, mais par son suremploi. La détermination et la résistance palestinienne croissent toujours lorsque leur situation empire. »

Toujours le même discours: Israël ne doit pas se défendre, se défendre veut dire renforcer la détermination palestinienne alors que si Israël ne fait rien ils vont se calmer. Ah bon ? Pourtant les roquettes continuent de tomber, les Palestiniens ont élu le Hamas au gouvernement, ils continuent de parader à chaque attentat, ils continuent la propagande à la télé, ils continuent de vouloir la destruction d’Israël et la mort de tous les Juifs.

Croire, comme cela semble être le cas des dirigeants israéliens, qu’une fois brisée, la population palestinienne se détournera du Hamas, et que ce dernier pourra dès lors être lui-même éradiqué, est un leurre politique dévastateur, en premier lieu pour Israël.

On attend toujours un plan alternatif, puisque celui de Sharon, repris par Olmert, était de rendre beaucoup de territoires, de donner un Etat de fait aux Palestiniens, et d’avoir la paix. A peine Gaza rendue, les Palestiniens l’utilisent comme base terroriste.
Alors non, il ne faut pas être naïf: les Palestiniens sont des fous génocidaires, et contre des fous génocidaires il n’y a pas grand chose à faire, à part la guerre. Et si la population entière de Gaza doit vivre à l’âge de pierre pour qu’Israël ait la paix, alors c’est ce qu’Israël doit faire.

Tout est dans le titre

La riposte israëlienne après l’agression palestinienne au cours de laquelle 2 soldats israëliens ont trouvé la mort, et un troisième a été kidnappé est parfaitement justifiée. Ce n’est évidemment pas du coup du Monde:

Le cas de Gilad Shalit prétexte à l’offensive israélienne

1. « Le cas »
On parle d’un enlèvement d’un soldat blessé. Dans le cadre des Conventions de Genève, dans un conflit armé, les soldats en uniforme blessés doivent avoir droit à un traitement médical si nécessaire, aux visites de la Croix Rouge etc. En l’occurence ce n’est pas vraiment ce qui préoccupe les terroristes palestiniens: eux préfèrent marchander la vie d’un Juif contre la libération de terroristes actuellement en prison en Israël (pour avoir perpétré des attentats, en avoir préparé, etc.).
2. « prétexte »
Israël a donc parfaitement le droit de poursuivre les criminels, où qu’ils se trouvent, où qu’ils se cachent. Et comme le gouvernement du Hamasland protège les terroristes (ce gouvernement étant lui-même composé de terroristes), il est tout à fait normal d’arrêter ses membres ou de chercher à les éliminer, qu’ils aient été élus ou non (les Nazis aussi avaient été élus).
3. « offensive israëlienne »« 
C’est oublier opportunément qui a agressé qui. Et hop, les palestiniens passés à la blanchisseuse par Le Monde.

Au final c’est une offensive israëlienne, sous prétexte d’un vague « cas ». Les titres du Monde sont extrêmement réducteurs.

Happy 4th of July!

A tous mes compatriotes, bon 4 juillet!

Self interview

Je m’aperçois que je suis passé bêtement au travers de mon mail ces derniers temps… je rattrape le temps perdu:
Mail de Cageot:

J’aimerais savoir deux ou trois choses.

Moi aussi, je suis d’un naturel curieux. Je demande toujours pourquoi, et je veux toujours savoir comment.

Que penses tu de J.M. Le Pen (idées, courant, etc..).

Du mal. JMLP est un inlassable défenseur de Saddam, et maintenant de la bombe iranienne. Parce que c’est la garantie qu’Israël sera rayé de la carte ?
S’il soulève parfois de réels problèmes (comme beaucoup, à droite comme à gauche), il n’a jamais les bonnes solutions.

Dans un pays auquel tu sembles être attaché (USA), le patriotisme à l’air assez permanent dans tous les domaines.

Pourquoi les Américains sont-ils patriotes ? Parce qu’ils sont fiers. Pourquoi sont-ils fiers ? Parce qu’ils ont de quoi! Ils réalisent des prouesses techniques, scientifiques, économiques, militaires, culturelles! Ils sont fiers d’être libres, et d’utiliser à bon escient cette liberté.
De quoi les Européens peuvent-ils être fiers ? Il faudrait d’abord qu’on arrête de se flageller en permanence, et qu’on regarde les accomplissements passés non pas avec nostalgie, mais avec fierté. Et se demander pourquoi nous serions incapables d’égaler et de dépasser ce qu’ont fait nos ancêtres.

Que penses tu du déniement patriote d’un pays comme la France (De part sa gauche et sa droite au pouvoir), ayant jeté dans le caniveau tous les symboles du pays.

C’est une énorme connerie car les immigrés ne s’assimileront jamais à des gens qui se perçoivent eux-mêmes, dans la communication institutionnelle, dans la vie culturelle, dans ses propres lois (loi Taubira), comme des perdants, des tortionnaires, toujours en train de battre leur coulpe. D’autant plus que « nos » fautes auraient toutes été commises envers les immigrés ou personnes non-blanches (et pourtant bien françaises), ce qui rend légitime le racisme anti-blanc et le rejet des valeurs occidentales.

La ou Le Pen les y a ramassés. (Ils se sont empressés de le critiquer comme si il était un voleur).

Le Pen fait l’apologie de la culture d’Etat, du protectionnisme, etc… Ce sont des conneries. Il ne représente pour moi en rien les symboles de la France.

Pour ma part je crois que cette antifrancisme convenu, médiatique, politique, prôné par les pédagogues d’un renoncement à une nation dont j’ose vibrer devant son histoire, est la clé d’une grande partie de nos soucis.
Comment un « jeune » pourrait il avoir des raisons d’être fier d’un pays qu’on traine sans cesse dans la boue (la gauche).
On envoie une délégation officielle en Angleterre célébrer Trafalgar, et on ne commémore pas Austerlitz? Négation de l’histoire, volonté d’enterrer ce que certains voudraient mort pour surfer sur le grand océan de l’européanisation puis de la mondialisation?
C’est ça le mal français.

On est sur la même longueur d’onde…

J’ose aimer mon pays (Son histoire, et beaucoups d’autres choses) malgré ce qu’on en dit. Je suis donc d’extrême droite? Eh bien soit!

Vous vous trompez de camp. Devenez libéral. Comment responsabiliser les gens ? Comment souder les familles ? Comment intégrer les immigrés ? A tout ça les réponses sont libérales: on responsabilise quand on laisse les gens se démerder, trouver leur voie dans la vie. On soude les familles quand on ne finance pas les femmes divorcées, les mères célibataires, etc. Et on intègre les immigrés en ayant une économie fonctionnelle.
Ce n’est pas Le Pen qui changera ça. Mais personne en France n’est en mesure de le faire, car les Français sont persuadés que leur destin est de réussir sur la mythique troisième voie. Ni communisme ni libéralisme…