Délires médiatiques

J’écoute en ce moment même Europe 1 où un journaliste et quelques invités racontent à peu près n’importe quoi sur l’Iraq. C’est complètement aberrant: encore une fois on ressort la « guerre civile », on ressort la dissolution de l’armée irakienne de Saddam (une erreur d’après les analystes!), j’ai entendu Pascal Boniface dire que l’Iran était le vainqueur… Tout va mal, c’est pire que sous Saddam, les communautés se massacrent entre elles (faux: une minorité de sunnites commet des actes terroristes, les autres ne se sont pas lancés dans un nettoyage ethnique qui ferait des centaines de morts tous les jours).

Bref c’est du grand n’importe quoi… et là encore un délire: quand les Américains partiront ce sera la preuve de leur défaite: s’ils restent ils perdent, s’ils partent ils perdent.

« L’anniversaire » des 3 ans de la libération de l’Iraq ne me faisait ni chaud ni froid, mais entendre des conneries pareilles… Les forces iraqiennes sont en train de prendre le pas sur les forces américaines, maintenant qu’elles sont formées, les terroristes d’Al Qaïda sont en train de perdre, avec de plus en plus de Sunnites contre eux, ils n’ont pas su fédérer les différentes factions, ils sont incapables d’infliger des pertes massives et régulières à l’armée US donc de faire fléchir réellement la volonté politique US, ils n’ont pas su déclencher une guerre civile (avec des centaines de morts tous les jours, pas quelques dizaines ce qui est hélas le lot quotidien depuis 2003), bref ils ont failli sur tous les plans.
D’ici quelques temps l’armée US réduira sa présence en Iraq, les Iraqiens finiront par comprendre qu’il est impossible de gouverner les uns contre les autres, et le gouvernement iraqien prendra le contrôle de la situation. Au Viêtnam, quand les Américains sont partis, ce sont les communistes qui ont pris le contrôle du pays. Al Qaïda ne prendra pas le contrôle de l’Iraq.

Et toi, tu creuses

Vous connaissez sans doute cette réplique de Clint Eastwood dans « Le Bon, la Brute et le Truand »:

le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.

En France, pas besoin de contrainte pour creuser: ils étaient hier 500.000 grosso-modo dans les rues pour réclamer le retrait du CPE. 500.000 pour refuser un contrat de travail. Un contrat c’est un engagement entre deux personnes (ou entités) libres. Un contrat de travail non librement signé, on appelle ça de l’esclavage. Alors pourquoi ce brouhaha autour du CPE ? Parce qu’il permet de licencier un employé au cours des deux premières années de contrat sans trop de contraintes. Vous vous rendez compte ? Il permet de licencier un employé! Voilà ce qui pose problème! Où va-t-on si on peut licencier sans procès couteux, sans emmerdements syndicaux, sans inspection du travail tatillonne ? On quitterait le monde du travail obligatoire (pour nourrir les fonctionnaires et les étudiants), on entrerait dans celui de la liberté! On va tout droit vers le libéralisme si ça continue!
On pourrait même aller vers ce genre de situation:

Les employeurs américains éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver du personnel.
[…]
Conséquence de ces tensions, les salaires ont augmenté de 0,3 % en février pour s’établir, en moyenne, à 16,47 dollars de l’heure (13,52 euros). En un an, ils ont progressé de plus de 3,5 %.
[…]
Près de 227 000 emplois ont été créés en moyenne lors des quatre derniers mois, dont 243 000 en février, selon des chiffres publiés le 10 mars. Le total des nouveaux postes créés aux Etats-Unis ces douze derniers mois atteint 2,1 millions. Le taux de chômage a certes légèrement augmenté en février, à 4,8 % contre 4,7 % en janvier, mais parce qu’un plus grand nombre d’Américains sont entrés sur le marché du travail, confiants dans la possibilité de trouver un emploi.
[…]
certaines régions des Etats-Unis ne sont plus dans une situation de plein emploi, mais de véritable surchauffe du marché de l’emploi. Selon le ministère du travail, 178 agglomérations importantes affichaient en décembre un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, alors de 4,6 %, et 33 villes étaient sous la barre des 3 %, qui indique une pénurie de main-d’oeuvre. Le sud-est du pays est particulièrement concerné : en janvier, le taux de chômage en Floride était de 3 %.

(source: Le Monde!!!)
Il faut dire qu’aux USA 80% des personnes en âge de travailler (entre 15 et 65 ans) sont sur le marché du travail (avec 5% de chômeurs), contre 50% en France, et que sur ces 50% en France, 10% sont au chômage… A l’échelle de la France, les créations d’emplois aux US représenteraient 45.000 créations nettes par mois. 500.000 par an.
Quel drame! Tous ces gens travaillant librement, pouvant être licenciés du jour au lendemain, tout ça pour gagner trois sous (ce qui est évidemment contredit par le fait que le salaire moyen augmente aux USA)! C’est donc ça le risque si terrible du libéralisme sauvage ? D’avoir du boulot pour tout le monde ? De pouvoir démissionner sans se soucier du lendemain, puisque du travail, il y en a ? Ah, bien évidemment se faire virer dans des conditions pareilles n’a rien de dramatique non plus! C’est donc cela l’enfer de la liberté ?

Bien sûr, si le « CPE » est retiré, cela prouvera une nouvelle fois que la démocratie française n’a de « démocratie » que le nom, puisqu’il suffit que des syndicalistes ou des étudiants fassent quelques manifestations pour que le parlement élu fasse machine arrière. La loi de la rue, la loi du plus fort, c’est en France, pas aux Etats-Unis.

Offensive

Comme je vous l’ai dit, je suis en ce moment submergé par le travail: j’y passe mes jours et mes nuits, et mes weekends en prime… Alors j’en suis réduit à bavarder avec mes collègues (parce que je ne peux pas m’arrêter de penser), la plupart du temps de tout et de rien, mais aussi de sujets plus consistants. Avec une collègue musulmane, nous avons abordé l’assassinat d’Ilan Halimi. Je ne savais pas comment il était mort, mais je savais pourquoi: parce qu’il était Juif, parce que dans le monde fantasmatique des « Barbarians » il était à la fois un sous-homme, une chose, mais aussi une partie d’un tout la « communauté juive », forcément « riche ». Une victime toute désignée en somme. Aussi je fais mention des versets du Coran récités sur fond de hurlements d’Ilan, pour souligner cette dimension antisémite au crime, qui le rend particulièrement odieux. Réaction: le déni: « Fofana n’est pas musulman parce qu’il n’a pas agi en musulman« . Et de déplorer la mauvaise image donnée aux Musulmans dans les médias, et de se plaindre des exagérations médiatiques (« des versets du Coran lus au téléphone ? tu sais les journaux racontent n’importe quoi!« ) etc.
Comme dans l’affaire des caricatures, comme pour le terrorisme il faut que les Musulmans cessent de nier: leur religion est victime d’une tentative, largement réussie, de détournement de la part de personnes aux préceptes idéologiques aberrants (renvoyer le monde au 7ème siècle après JC), qu’ils mettent allègrement en pratique partout dans le monde (à coup de sharia quand ils ont le pouvoir, à coups d’explosifs ailleurs), qu’ils transmettent insidieusement par de multiples canaux (comme les vidéos de tortures et exécutions en Iraq ou en Tchétchénie retrouvées chez les « Barbarians« ), et qui donnent aujourd’hui de l’Islam une image bien éloignée de la « Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix ».
Pourquoi cette collègue, pénétrée des valeurs occidentales de liberté, d’égalité (hommes/femmes), bien intégrée, et n’ayant aucune sympathie pour l’idéologie anti-raciste (elle exècre les geignards de la discrimination positive), peut-elle ne pas voir cela ? Je comprends et je partage sa douleur, mais la négation d’un problème ne le fait pas disparaître, bien au contraire: tout Musulman est pur et juste jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable d’après cette politique de l’autruche. Il n’y a donc que des médias menteurs pour prétendre que des terroristes puissent être musulmans. Cela ne fait pas de tous les Musulmans ni des complices ni des corresponsables. Mais en tant que Musulmans il est de leur devoir de condamner auprès de tous leurs proches ce qu’ils réprouvent, il faut qu’ils cessent de préparer le terrain pour de futurs Ilan en regardant la réalité en face et en prenant acte. Il est grand temps pour eux de passer à l’offensive.

En silence

Je fais le point: j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail au niveau professionnel, et par exemple ce « soir » retour à 2h30 du mat. Je continue d’assimiler des infos, mais j’ai peu de temps pour en parler, encore moins pour faire des synthèses.

Donc blog au ralenti, mais je reviendrai… car je suis en vacances d’ici peu! Merci pour vos messages.

Pas de négociations

… avec Zapatero! Non, avec Zapatero il n’y a pas besoin de revendiquer, de menacer, ou d’exiger. Zapatero ne demande pas la reddition de ses ennemis après les avoir vaincus, il leur demande poliment de discuter autour d’une table entre personnes civilisées:

Le chef du gouvernement a conditionné l’ouverture de « discussions » avec ETA (Euskadi Ta Askatasuna, « Pays Basque et Liberté » en basque) à un abandon définitif de la violence par l’organisation clandestine.

(source: TF1.fr)
Le problème de ce genre d’exigences, c’est qu’il faut les assoir sur une menace: un raid de B52 sur le pays basque ? une vaste chasse à l’homme appuyée par plusieurs divisions d’élites de l’armée espagnole ? quelques assassinats par des escadrons de la mort ?
Mais ce serait mal comprendre Zapatero (et tous les apaiseurs): il fait l’hypothèse que les terroristes sont des gens civilisés, qu’il est possible de faire appel à leur humanité, à leur bonté.

Malheureusement pour Zapatero (et pour nous aussi, hélas), les terroristes ne raisonnent pas tout à fait de la même façon:

Mais l’ETA a placé le chef de l’exécutif en porte-à-faux en publiant samedi dernier un communiqué invitant acteurs politiques et sociaux basques à franchir de « nouveaux pas » pour la paix, sans mention du cessez-le-feu attendu. L’organisation armée, qui n’a plus tué depuis mai 2003, a au contraire fait exploser trois bombes en 12 jours contre des entreprises basques dans le cadre de sa campagne de racket.

Voilà donc comment l’ETA compte faire régner la paix: par l’application de la terreur. Franchir un nouveau pas vers la paix, c’est faire sauter une série de bombes supplémentaires. Leur proposer de discuter, c’est une double erreur. La première, c’est faire preuve de faiblesse aux yeux des terroristes, donc les encourager à accroître leur avantage. La seconde, c’est faire l’hypothèse que les terroristes sont comme nous, des gens avec des griefs qu’il est possible d’accomoder, qui sont « discutables » entre personnes civilisées. C’est évidemment faux, et c’est l’erreur majeure, celle de la naïveté, impardonnable pour un dirigeant.

Un bon terroriste est un terroriste vaincu. Et il ne peut y avoir de négociation avec un terroriste que sur ses horaires de promenade en prison.

Le danger intérieur

J’écrivais dans ce post:

Il faut lever les lois permettant des actions en justice contre des dessins, et revenir à une liberté d’expression la plus large possible, sinon le jour arrivera où un juge changera le curseur pour déterminer ce qui est « incitation à la haine », et on supprimera tout un pan de la liberté d’expression d’un coup d’un seul.

Deux exemples:

L’Europe prêche la liberté d’expression, mais condamne certaines opinions. Le condamné avait écrit « Coran » sur papier toilette. En Allemagne, ça vaut un an de prison avec sursis! Il l’avait envoyé à des mosquées et des médias. Mais cela est-il condamnable ? En vertu d' »insultes à une confession religieuse risquant d’entraîner un trouble à l’ordre public« , oui. La porte est ouverte à n’importe quelle condamnation en Allemagne.
En Autriche, on condamne le négationnisme (comme en France, et je suppose dans bien d’autres pays). Quoi que l’on pense de David Irving (une crapule, pour ma part), il a le droit le plus absolu de tenir des propos niant la Shoah. Evidemment ses propos sont mensongers, mais la vérité historique ne se décrète pas, elle se démontre, à coups de documents, de calculs (étant donné par exemple les moyens techniques de l’époque…), de témoignages, etc… Il y a suffisamment de preuves pour réfuter les thèses de David Irving, et criminaliser ses mensonges n’y contribue pas: au contraire cela renforce les théories du complot « juif ». En suivant cette pente, comme en France, on empêchera un jour de discuter de la colonisation (oops, c’est déjà en cours), de l’esclavage (oops, c’est déjà le cas), ou d’autres sujets!

Bien sûr, cela n’est que sur le plan légal car il y a le politiquement correct… La meilleure solution pour sauver notre mode de vie des islamistes c’est de faire face, tout simplement, et de rester cohérent.

L’immigration ne sauvera pas l’Europe

Cet article est le corollaire de l’article précédent « inéluctable déclin« . Je réponds d’avance à la critique suivante: si la démographie enregistre les naissances et les décès, elle ne dit rien de l’immigration. Oui, mais quelle immigration ? Même si on parle maintenant d’immigration « choisie », quels immigrés voudront vivre et travailler dans un pays dont l’argument de vente est « venez payer des impôts pour nos retraités de la fonction publique! » ? Qui viendra entreprendre et créer en Europe, croulant sous les taxes et les règlementations ? De fait, pour attirer des immigrants il faudra promettre des programmes spéciaux d’emplois, de subventions etc… bref au lieu de créer de nouvelles richesses cette immigration ne fera que creuser un peu plus le trou financier, sapera un peu plus les bases culturelles communes, et risque fort de précipiter plus vite encore le déclin européen. Pour avoir une immigration de qualité, il faudrait évidemment couper toutes les aides sociales disponibles, libéraliser le marché du travail (pour permettre aux immigrés de trouver du travail), et pour la stabilité culturelle il faudrait en parallèle réaffirmer toutes les valeurs fondatrices de l’Europe. Je n’y rêve même pas.

Inéluctable déclin

Peu de gens se rendent à quel vitesse l’Europe s’éteint. Un exemple:

La Russie a perdu près de 6 millions d’habitants en 12 ans (AFP 22.02.06 | 19h36)

500.000 habitants par an. Une grande ville disparaît tous les ans.

La population de la Fédération de Russie ne cesse de baisser depuis 1993 et a elle perdu 5,8 millions de personnes (4%) en 12 ans sous l’effet d’une mortalité élevée chez les hommes et d’une faible natalité, a annoncé mercredi le ministre de la Santé.

Conjonction fatale.

La population russe a continué de baisser en 2005 plus rapidement que l’année précédente, s’établissant à 142,7 millions.

Phénomène en accélération donc… et c’est logique dans un pays vieillissant. Moins de bébés, plus de vieux.

Le taux de mortalité en Russie, de 16 pour 1.000 habitants est très sensiblement supérieur à celui des pays d’Europe et des Etats-Unis, a souligné Mikhaïl Zourabov devant la chambre basse du Parlement.

Entre la vodka et l’écroulement de tous les systèmes de santé, qui n’étaient déjà pas reluisants sous l’ère soviétique… Mais le taux de mortalité n’est qu’un élément de l’équation. Le plus important est ailleurs.

Les avortements, s’ils ont diminué ces dix dernières années, n’en restent pas moins nombreux, a souligné le ministre. Ainsi 1,611 million de grossesses ont été volontairement interrompues en 2005. Ce chiffre était de 2,3 millions en 1995.

Combien de naissances à mettre en parallèle ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) répertoriait 1 971 interruptions de grossesses pour 1 000 naissances en 1990, soit deux avortements pour une naissance. Dix ans plus tard, rien ou presque n’a changé avec 1 696 avortements pour 1 000 naissances.

(source: La démographie russe : les chiffres du déclin)
Et ça continue grosso-modo au même rythme aujourd’hui. Les femmes russes préfèrent l’avortement au bébé.

M. Zourabov note des « tendances positives dans la situation démographique », notamment le fait que par rapport à 1999, 210.000 enfants de plus sont nés en 2005. « Mais ces tendances positives de la natalité ne sont pas encore solides », déplore-t-il.

Le problème en démographie, c’est l’inertie: une tendance ne s’efface pas en quelques années, et quand elle est aussi lourde qu’en Russie pour la renverser il faudrait un retournement complet et durable.

Si cette situation perdure, en 2030 la Russie ne comptera plus que 100 millions d’habitants et 50 à 55 millions en 2075, a affirmé la chef de la commission parlementaire chargée de la Santé, Tatiana Iakovleva.

En gros la Russie cessera d’exister d’ici quelques décennies: un pays sans enfants, sans futur, composé de vieux. Un Politburo à l’échelle d’un pays: plus d’imagination, plus de volonté, un repli sur le passé, avec Poutine toujours à sa tête, toujours en guerre dans le Caucase (et plus seulement en Tchétchénie), avec la Chine colonisant progressivement la Sibérie via l’immigration et la prise de contrôle économique… Tout à fait possible.

Le destin russe, c’est celui de l’Europe entière, en accéléré, en plus aigü. Les femmes d’Europe occidentale préfèrent la contraception permanente (via la pilule) aux avortements à répétition, c’est moins visible (et traumatisant) mais tout aussi efficace. Bien sûr la chute sera moins prononcée, plus lente, car contrairement à la Russie l’espérance de vie progresse doucement, et le système de soins ne s’est pas encore écroulé.
Mais qu’adviendra-t-il dans 10 ou 15 ans, après la faillite de la Sécurité Sociale et des régimes de retraite ? Qui peut dire si face aux impôts massifs nécessaires pour maintenir à flot les « régimes sociaux » une émigration massive de jeunes ne va pas faire chuter brutalement la démographie européenne ? Ou que face à l’impossibilité d’assurer à leurs enfants un avenir les couples restants en France renoncent à en avoir ? Ou encore que les Etats européens décident de pratiquer l’euthanasie à grande échelle, sous une forme « douce », comme par exemple (comme cela se fait déjà en Angleterre) en ne soignant plus au-delà de 75 ans certaines pathologies ? Imaginez tous les étés et tous les hivers plusieurs dizaines de milliers de morts après une « canicule » ou un « hiver rigoureux ». Vous auriez pensé en 2003 que 15.000 personnes âgées allaient mourir d’un coup de chaleur prononcé ? Quid des émeutes massives de novembre ? Les récentes manifs d’islamistes à Paris ? L’Histoire se déroule plus vite qu’on ne l’imagine, et l’impensable se produit. Malheureusement pour nous, la démographie ne ment pas.

La brêche

Ils s’engouffrent:

e Forum hindou de Grande-Bretagne a demandé à ses membres de se plaindre par écrit au bureau londonien de Warner Brothers, la compagnie productrice des « Bronzés 3, amis pour la vie ».

D’après l’organisation, les personnages du film s’attaquent à l’image de Shiva, troisième membre de la Trinité hindoue avec Brahma et Vishnou. De telles images « manifestent une extrême intolérance et le mépris des pratiques hindoues », s’est indigné le groupe, formé de la coalition de 250 organisations locales représentant les 560 000 résidents de religion hindoue au Royaume-Uni.

Le Forum hindou s’en également est pris aussi à des publicités grecques pour une marque de whisky, dans lesquelles figure Durga, la divinité aux bras multiples.

Lors de la manifestation des islamistes il y a 10 jours je notais qu’ils défilaient sous une publicité pour du whisky (« Four roses »), avec un slogan du style « Fine american made whisky ». Si la liberté d’expression n’est pas réaffirmée, on peut dire adieu aux pubs Aubade, pour de l’alcool, et à tout contenu « offensant » pour une religion ou une autre (et éventuellement pour toutes les variantes sectaires tant qu’on y est).

Dans le même temps, il y a ça:

Le Vatican organise cette semaine un séminaire international pour étudier les moyens de bloquer la légalisation des unions homosexuelles.

On en voudrait à l’Eglise de ne pas défendre ses préceptes, mais elle n’a rien à faire en politique. Pas plus, ceci dit, que l’Etat n’a à légiférer sur l’amour, d’ailleurs…

L’Eglise contre la liberté d’expression

Dans Le Monde:

le pape Benoît XVI a estimé, lundi 20 février, qu’il était « nécessaire et urgent que les religions et leurs symboles soient respectés ».
[…]
Benoît XVI avait déjà laissé entendre quelle était la position de l’Eglise catholique il y a quelques jours. Le 16 février, à l’issue d’une audience au Vatican, le premier ministre libanais, Fouad Siniora, a indiqué avoir abordé le sujet avec le pape et affirmé que, pour celui-ci, « en aucun cas la liberté d’expression ne devait être une atteinte aux libertés de chacun ».

Position que l’on peut résumer comme « La liberté d’expression oui mais », ce qui équivaut en fait à pas de liberté d’expression du tout.

Le pape aurait aussi « soutenu l’idée que c’est le droit de tous d’exprimer ses sentiments et ses opinions, mais d’une manière pacifique ».

D’une manière pacifique, comme par exemple en griffonant quelques dessins ?