Dans Le Monde du 22/09/2004:
Citations du discours de Kofi Annan:
L’état de droit est en péril aux quatre coins du monde. En Irak, des civils sont massacrés de sang froid, tandis que des agents humanitaires, des journalistes et d’autres non-combattants sont pris en otage et mis à mort de la façon la plus barbare. Par ailleurs, des prisonniers irakiens ont été honteusement maltraités (…). Nul n’est au-dessus des lois, et nul ne doit non plus être privé de leur protection
Curieux glissement de l’état de droit à l’Iraq! Faut-il croire qu’il existait un état de droit en Iraq avant sa libération ? Faut-il croire que la situation iraqienne menace l’état de droit « aux quatre coins du monde » ? Pourquoi parler des abus sur des prisonniers à Abu Grahib et ajouter ensuite que « nul n’est au dessus des lois » alors que déjà des condamnations ont été prononcées à l’encontre des accusés ? Nul n’est au-dessus de la loi, ça s’adresse à Poutine, à Saddam ou aux assassins islamistes ? Nul ne doit être privé de ses droits, ça s’adresse aux USA pour les prisonniers de Guantanamo qui n’en ont aucun à la lecture des fameuses conventions internationales (et qui pourtant auront droit à des procès!) ou à tous les prisonniers qui croupissent de part le monde ? ( dans les prisons cubaines, chinoises, nord-coréennes, russes, syriennes, iraniennes, zimbabwéennes…)
Les gouvernements qui proclament la primauté du droit chez eux doivent respecter la légalité en dehors de chez eux ; ceux qui insistent pour que le droit prime en dehors de chez eux doivent en assurer la prééminence dans leur pays. Ceux qui prétendent conférer la légitimité doivent eux-mêmes l’incarner ; ceux qui invoquent le droit international doivent eux-mêmes s’y soumettre.
Sauf que là le pauvre Kofi mélange tout: le droit « international » c’est celui des dictateurs à tuer impunément, tandis que le droit « interne » ce sont les droits de l’Homme. Donc pour faire avancer les droits de l’Homme il faudrait respecter le droit des dictateurs à tuer impunément ? Etrange concept…
Ce droit international est à jeter aux orties le plus vite possible soit dit en passant: les seuls droits valides sont les droits individuels et aucun dictateur n’a droit à la tranquillité et au sommeil léger.
C’est en renforçant et en appliquant les traités de désarmement, y compris leurs dispositions relatives aux régimes de vérification, que nous nous prémunirons le mieux contre la prolifération – et le risque d’utilisation – des armes de destruction massive. C’est le droit, notamment en la forme des résolutions du Conseil de sécurité, qui offre la meilleure base de règlement des conflits qui se prolongent, au Moyen-Orient, en Irak, et partout dans le monde.
Quelles conneries… la diplomatie échoue sans la menace de la force brute. Il faut être clair: 10 ans d’embargo n’ont pas fait plier Saddam. 150.000 soldats ont mis fin à son régime. La Lybie a abandonné son programme d’armement en décembre 2003. Par quelle magie ? Par celle de la diplomatie et de l’exemple iraqien. Aujourd’hui l’AIEA s’occupe du cas iranien. Cette organisation (menée par El Baradei, probable Nobel de la paix!) va-t-elle avoir autant de succès qu’avec la Corée du Nord ? Que sont les résolutions du Conseil de Sécurité sans force armée pour les appliquer ? Ce ne sont rien de plus que du vent.
Si George W Bush est réélu il doit faire sortir les Etats-Unis de cette institution inutile et coûteuse, inefficace, et même carrément nuisible. Et au passage virez ces cons de New-York, il y a de la place à Paris.