Dans la série « pourquoi je m’en vais », deux exemples tout frais du jour.
1er exemple: Interview de Denis Baupin, adjoint Verts chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat à la mairie de Paris
Comment la Ville de Paris peut-elle se mettre au développement durable ?
Nous devons passer de la société du gaspillage à la société de la sobriété. La situation écologique globale est grave : tout le monde est d’accord sur ce point. Maintenant, il faut convaincre que les mesures doivent êtres mises en place très rapidement. Le plan climat parisien identifie 116 actions, pour avancer sur le logement, l’urbanisme, les transports, la consommation, les déchets… Nous allons, par exemple, lancer une étude sur les potentialités de l’éolien et du solaire à Paris.
Tiens, on passe de la société de consommation à la société du gaspillage! Maintenant que nous sommes tous riches, notre seul plaisir est de gaspiller, n’est-ce pas ? Ou peut-être que Denis Baupin juge que nous avons assez, consommer plus serait gaspiller ? Travailler plus pour gagner gaspiller plus ? Et qui va dicter où se situe l’excès et la sobriété ? Denis Baupin bien sûr!
Comment couper court à toute discussion: « La situation écologique globale est grave : tout le monde est d’accord sur ce point ». Et voilà. Tout le monde est d’accord ? Maintenant écoutez moi déclamer la solution. Et hop le tour est joué. Pas grave si l’affirmation est fausse, puisque « tout le monde est d’accord ». Qui est tout le monde ? La situation « globale » est grave ? Et donc les Parisiens (et inévitablement les banlieusards qui n’ont jamais leur mot à dire) doivent être soumis à la loi de Denis Baupin. S’il l’affirme, laissons lui les clés!
« Maintenant, il faut convaincre que les mesures doivent êtres mises en place très rapidement. »: qu’est ce que je disais ? Evidemment qu’il veut prendre des mesures immédiates! Sinon à quoi bon annoncer le déluge imminent ? Il aurait aussi pu dire: « Parisiens, sortez votre carnet de chèques » car la note sera pour vous!
« Le plan climat parisien identifie 116 actions, pour avancer sur le logement, l’urbanisme, les transports, la consommation, les déchets… » et bientôt tout un tas d’autres, pour rendre votre vie plus simple, avec toujours plus de déviations, de transports en communs saturés (ou en grève), un poids maximal de déchet par jour par habitant (et une police des poubelles comme en Angleterre ?), des thermostats bloqués à 19°C ou que sais-je encore ? Avec 116 actions, personne n’est à l’abri de la fièvre réglementaro-subventionniste de Denis Baupin!
» Nous allons, par exemple, lancer une étude sur les potentialités de l’éolien et du solaire à Paris. » et qui commande l’étude en dicte le résultat. Nul doute qu’avec cette étude on rase Montmartre pour y mettre des éoliennes, et qu’on en plante au sommet de la Tour Eiffel!
Combien cela va-t-il coûter ?
Ça rapporte ! Cela permet de faire des économies et d’éviter les coûts qu’engendrerait l’inaction. Je veux faire travailler des économistes pour démontrer cela. Ça coûte un peu plus cher à l’investissement, mais sur la durée, on est gagnant. Comme pour les ampoules basse consommation.
Ahurissant: ça rapporte, et plutôt que de plancher sur la question, il fera travailler des économistes pour le démontrer. CQFD! Les économistes ne chercheront pas à établir la rentabilité, ils ont déjà le résultat à obtenir. Et on me traite de cynique quand j’affirme que qui commande l’étude en dicte le résultat!!!
Evidemment des calculs économiques sont faits TOUS LES JOURS par des millions d’acteurs, dont les acteurs privés, qui tiennent à leur fric, qui doivent rendre des comptes, qui font des choix difficiles. Bizarrement personne n’installe d’éoliennes, personne ne met de panneaux solaires (ou presque). A croire que ce n’est pas rentable! Il va donc falloir subventionner, pour un résultat misérable (pensez à l’ensoleillement de Paris…).
Le tourisme représente 40 % du bilan carbone de Paris. Que faire pour réduire ces émissions ?
C’est aussi 300 000 emplois. L’économie du low-cost a un avenir extrêmement sombre car le prix du pétrole flambe. Les touristes risquent de moins voyager, il faut l’anticiper. Nous devons travailler avec les tour opérator afin de les inciter à prendre le train pour leurs déplacements au sein de l’Europe.
300.000 emplois donc potentiellement beaucoup d’électeurs et de gros intérêts, qu’il ne faudrait pas froisser trop vite. Donc on annonce la couleur: c’est fini le tourisme de masse, bienvenue aux riches, à la jetset, aux bobos! Et pour anticiper le mouvement, rendons Paris encore plus cher et moins accessible! Les Allemands devront venir à Paris en train, les nouveaux riches Russes… prendont l’avion!
Vous n’êtes pas d’accord dans la majorité au sujet des antennes-relais. (de téléphonie mobile/GSM)
Avec Jean-Louis Missika, adjoint chargé de l’Innovation, nous voulons proposer une conférence de citoyens pour que la population et les experts s’accordent sur la façon d’aborder ce dossier. Je souhaiterais qu’elle se tienne à l’automne. Il s’agit d’un panel de Parisiens représentatifs qui vont avoir une séance avec des professionnels leur expliquant le fonctionnement des antennes-relais, puis une deuxième avec ceux qui s’inquiètent de leurs effets. Enfin, ils se réuniront et rendront des recommandations.
Une conférence de citoyens représentatifs, triés sur le volet on l’imagine par Les Verts! Cynique moi ? Réaliste!
Et voilà pourquoi je me tire de Paris (où je ne réside plus), ville interdite aux familles avec enfants (impossible de se déplacer, impossible de se garer, impossible de se loger), ville ghetto pour riches, bobos, artistes, squatteurs, fils de ministres (étrangers ou français) etc. Ras le bol.
2nd exemple du jour: L’académie des yamakasi
Une école d’acrobatie urbaine à Evry
Après des années de pratique, place à la transmission. Au coeur d’Evry (Essonne), les fondateurs du groupe Yamakasi, devenus célèbres pour enjamber le mobilier urbain dans toutes les positions, ont lancé ce week-end la première académie mondiale de l’art du déplacement*. Là même où ils ont inventé il y a plus de dix ans la pratique du « parkour ». « Beaucoup de personnes de tous âges souhaitent s’initier. Des profs d’éducation physique ou encore des policiers veulent se former. L’académie sera là pour encadrer de façon sécurisée l’apprentissage », assure Châun, l’un des fondateurs de Yamakasi.
Pour marquer le coup, des adeptes de l’acrobatie urbaine sont venus du Canada, d’Italie ou encore d’Angleterre pour participer à un stage hier matin sur les murs de briques rouges de la ville. Au pied de la cathédrale, une centaine de jeunes et d’adultes se sont essayés à de multiples acrobaties. « Evry est lieu de culte pour nous, explique Anthony, autodidacte venu d’Andorre. C’est comme un chrétien qui va à Rome pour prier. Alors être encadré par les Yamakasi dans une académie, il n’y a pas mieux. » D’ici à 2010, la ville d’Evry devrait être dotée d’un lieu spécifique dédié au parkour. Les stages, eux, débutent dès à présent. « Le cheval d’arçons, c’est désuet. Si l’académie peut introduire une façon ludique de faire du sport à l’école, alors ce sera déjà une belle avancée », assure Bruno Girard, producteur des Yamakasi.
Et ça va coûter combien ce bordel ? Financé par les contribuables français, voilà encore quelques millions engloutis. Et après Sarkozy va nous demander de travailler plus pour… ça ? Et que vient faire la religion là-dedans ? Allons, réécrivons le dernier paragraphe pour voir si un mollah demande ma tête:
« Evry est lieu de culte pour nous, explique Anthony, autodidacte venu d’Andorre. C’est comme un musulman qui va à la Mecque pour prier. Alors être encadré par les Yamakasi dans une académie, il n’y a pas mieux. »
Si y a pas mieux, je préfère aller vérifier ailleurs tout de même!