Après les mensonges de Jénine, Le Monde voudrait nous apitoyer sur le sort de Falloujah:
Ils sont allés interviewer qui d’après vous pour faire leur reportage ? « Cheikh Taghlib Al-Alousi, président de la Choura, assemblée de dignitaires religieux. » Ouep. Un barbu. Et pas n’mporte lequel, le chef de la Choura de Fallujah, c’est à dire le big boss idéologique des terroristes dans LE bastion islamiste sunnite.Evidemment, de graves atteintes aux droits de l’homme ont été commises par les soldats américains et iraqiens en libérant la ville des vers verts:
La ville aux cent mosquées n’est plus que l’ombre d’elle-même. « C’est une tragédie ! J’en ai pleuré comme un gamin », explique le responsable de la mosquée Hazrah Mouhammedia, qui, depuis la fin des principaux combats, début décembre, est retourné trois fois dans ce qui fut un bastion sunnite.
La seule tragédie c’est d’avoir laissé les clés de ta mosquée à des terroristes, connard. A moins que tu n’en fasses partie, pourriture ? Car à Falloujah une majorité des mosquées servait de dépôt d’armes, caserne, station de tir et autres usages terroristes.
Les larmes lui viennent aux yeux lorsqu’il évoque l’état actuel de cette ville de 400 000 habitants au bord de l’Euphrate. « Pratiquement pas une maison n’a été épargnée. 20 % d’entre elles ont brûlé et au moins 10 % ont été totalement détruites », affirme cet ingénieur, qui dénonce les bombardements massifs des Américains chaque fois que les marines se heurtaient à une résistance.
Car c’est bien connu, les B-52 ont fait à Falloujah ce que les B-29 ont fait à Tokyo! La ville a été rasée sous un déluge de feu: 10% des maisons totalement détruites. 10%. Ce chiffre prête à rire tellement il est faible. 10% c’est une blague quand on pense à Grozny, à Beyrouth, et à toutes les guerres menées par des barbares, ou aux guerres antérieures. L’Armée américaine a encore une fois fait preuve d’une précision incroyable, d’une retenue phénoménale.
Abou Ahmed a vécu l’enfer, retranché dans une mosquée dont les Américains l’ont fait sortir avec quelques autres pour enterrer les morts qui jonchaient les rues. « Il y en avait partout, dit-il, des corps brûlés, décapités, mutilés. Certains avaient encore des ceintures explosives. D’autres avaient été surpris par la mort dans leur voiture. Il fallait faire attention à tout. On les mettait dans des sacs puis dans des camions pour les conduire au cimetière ou les enfouir comme ils étaient, sans les préparatifs d’usage, sur le stade. Ceux qui étaient avec moi n’ont pas résisté, à l’exception d’un Soudanais. »
Pauvre Abou! (au passage, c’est pas un nom de guerre « Abu » en arabe ?) Il a du enterrer les cadavres de ses victimes et de ses amis terroristes, sans respecter la tradition islamique! Ils ont pas eu droit aux 72 vierges alors les gars avec les ceintures explosives ? Question subsidiaire: il faisait quoi l’ami Soudanais dans une ville irakienne bouclée depuis 6 mois par les troupes US ? Il s’y plaisait à Falloujah ? Encore un spécialiste en minarets, c’est bien ça ?
Fallouja est désormais une ville fantôme. Une toute petite partie de la population est revenue, sans doute moins de 20 %, pour la plupart des pauvres qui n’ont pas les moyens de vivre à Bagdad ou n’ont pas trouvé de place ailleurs. Ils survivent dans un décor d’apocalypse, au milieu des ruines et des rues barrées ou encombrées de voitures brûlées et de monticules de gravats.
20% des maisons sont détruites, mais la ville est un champ de ruines… peut-être les destructions sont limitées à un quartier précis ? N’attendez-pas du Monde qu’ils vous le disent… et quid des 80% d’habitants qui ne sont pas revenus ? Il doit rester un grand nombre de maisons vides! Pourquoi les 20% qui sont rentrés ne s’installent pas ailleurs ? Pourquoi 80% ne reviennent pas ? Faut-il croire que Falloujah n’était pas tout à fait leur idéal de vie en société ? Que finalement, on est mieux ailleurs ?
Les magasins sont vides, pillés. Les hôpitaux endommagés et fermés. Les écoles et les marchés sont déserts. L’électricité et l’eau commencent à peine à revenir. Les voitures ne sont qu’exceptionnellement autorisées à entrer dans la ville. Les habitants vivent comme des nomades.
Et c’était comment quand plusieurs milliers de jihadistes coupaient les têtes et transformaient ces mêmes hôpitaux en dépôts d’armes ? C’était mieux avant, hein, comme sous Saddam ? Et pour les 80% de gens qui ont choisi de ne pas revenir, c’était mieux avant aussi ? Et pour Margaret Hassan et les otages divers ?
Le Croissant Rouge tente de subvenir aux besoins et des marchands ambulants apportent quelques subsistances dans cette cité meurtrie que les marines continuent d’occuper et de contrôler par de nombreux barrages
Falloujah était une ville occupée. La grande majorité des habitants était opposée aux terroristes. Après les avoir testés, qui voudrait vraiment avoir pour voisin des gens qui vous interdisent de rire, d’avoir une parabole, et prétendent vous couper la tête pour un regard non islamiquement correct ?
Falloujah est maintenant libéré, comme l’Iraq.
L’armée irakienne s’est installée sur la place centrale et patrouille. Composée essentiellement de chiites et de peshmergas (combattants kurdes), elle écume les maisons, pillant, tirant sur le mobilier, les murs, les appareils électroménagers selon plusieurs témoins de ces scènes. « Ils prennent les ordinateurs et les jettent par terre. Je les ai vus de mes yeux, comme je les ai vus ouvrir les conduites de gaz et mettre le feu. Ils jouent à détruire ce qui ne l’est pas encore », s’indigne un habitant qui ne veut pas donner son nom.
Ce serait crédible si ce n’était l’accusation de détruire ce qui peut être pillé.
Des milliers de familles se sont ainsi installées dans l’attente d’un départ des soldats. Toute une ville en exil réclame de pouvoir retourner dans ce qu’il reste de ses murs pour pouvoir reconstruire ce que la guérilla avait transformé en une place forte salafiste et que les autorités américaines ont réduit par le feu.
Ah, voilà les 80%. Ils attendent la fin de l’exil. Et le retour des coupeurs de tête peut-être ?
Selon les témoins, les moudjahidins ont fui à Mossoul ou ailleurs. Certains, comme des snipers ou des kamikazes, tentent encore quelques incursions dans ce qui fut leur fief. Personne n’y a jamais vu Abou Moussab Al-Zarkaoui, le Jordanien d’Al-Qaida, que les Américains ont toujours localisé à Fallouja.
Ouep, les islamistes, pas les moujahidins, terme que l’on peut réserver à Massoud, sont partis à Mossoul, où ils ont massacré d’autres innocents. Mais Mossoul n’est pas aussi sûre que Falloujah, il y a des Kurdes, des Chiites, et tout est à refaire… les terroristes ont pris une raclée.
« Pour nous, c’est un fantôme. Les Américains l’ont fabriqué parce qu’ils ont besoin de créer un ennemi pour justifier leurs actions », estime Cheikh Taghlib. Opposé aux salafistes, ce dignitaire explique comment il a tenté de sauver sa ville des combats. Il a fait valoir qu’il était inutile d’en découdre, que c’était « un piège tendu par les Américains », qu’il « ne fallait pas combattre les marines comme ils le souhaitaient ». « Nous ne voulions pas la guerre. »Il n’a pas été entendu.
Zarqawi, un fantôme. Comme Ben Laden, une invention de la CIA pour justifier la croisade de Bushitler. Le plus grave dans ce cocktail débile d’auto-hallucination, c’est que des Occidentaux y croient. La culture arabe fourmille de ce genres de théories du complot, toutes plus bizarres les unes que les autres, à tel point qu’un classement des 10 meilleures de l’année dernière ait été compilé, mais ici en Europe ou aux US c’est le signe d’une déliquescence de l’esprit critique, ou peut-être juste une manifestation de l’anti-américanisme qui nourrit jusqu’à certains Américains eux-mêmes…
Face à ce champ de ruines, il se demande quand et comment Fallouja pourra renaître de ce chaos. Abou Ahmed est désespéré. « J’aimerais bien que l’on ne voie plus d’Américains, ni ici ni sur toute la Terre, dit-il. Si je pouvais prendre les armes, je le ferais, mais je suis trop vieux et les Américains sont trop forts. Ils vont coloniser l’Irak pendant vingt ans ou plus, car nous avons du pétrole. Je ne sais pas s’ils partiront un jour. »
Si ce n’est pas un appel au génocide des Américains, je me demande ce que c’est… et on ne peut pas mettre ça sous le coup de l’émotion, puisque Abou fait quand même un bon vieux calcul rationnel entre sa capacité à tuer de l’Américain et la capacité du même Américain à le tuer…
L’article du Monde se termine d’ailleurs sur cette citation, à la lecture de laquelle beaucoup de mes compatriotes hocheront de la tête en compatissant avec Abou (mais certains auront même la folie de leurs opinions). Je crois me souvenir qu’il y a quelques jours se déroulait des élections en Iraq, auxquelles ont participé 7000 candidats, et 8 millions d’électeurs. Sans doute un régime fantoche à la botte de l’occupant… au fait Abou, t’es allé voter ? Ce sont des Marines qui t’en ont empêché j’imagine ?
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