Il y a quelques mois, j’ai vu sur CNN un court reportage sur des musulmans de Grande-Bretagne. Parmi eux, deux étaient interviewés, présentés comme étant des muslim activists. Bien habillés et bien portant, parlant un anglais plus que correct (sans accent prononcé), ils n’avaient rien de la caricature des islamistes du Londonistan. Leur discours était précis, je cite de tête:
l’Occident est haï au Moyen-Orient et dans les pays musulmans pour ce qu’il est, plus que pour ses actions, cette haine est en pleine explosion. L’Islam est la Perfection, l’Islam est tout, les musulmans ne veulent pas de la démocratie, système pervers chrétien et anti-musulman…
Suivait un entretien sur le plateau entre un certain M Sharif, du Muslim Council of Britain, et le journaliste de service: question inévitable:
– sont-ils minoritaires ?
– bien entendu
– Que font les associations telles que le MCB face à ces minorités ?
Et là la réponse tombe: la colère des musulmans ne sera apaisée que quand l’agression israëlienne cessera, quand les exactions (bien réelles celles là) de l’Armée Rouge prendront fin en Tchétchénie, quand l’armée des Etats-Unis quittera les terres sacrées musulmanes de Najaf, etc etc. Bien sûr, tant que l’opression continuera, « la colère montera avec des conséquences prévisibles terribles« , d’après notre ennemi du MCB. Donc n’attendez rien du Muslim Council of Britain, pas plus que du CAIR aux USA, du Council of Islam au Canada, ou de certaines associations membres du Conseil Français du Culte Musulman.
Dans ce reportage il y avait donc deux discours: celui de Zarqawi, de Ben Laden, des ayatollahs fous d’Iran, des oulémas d’Arabie Saoudite, anonné par les « activistes », et l’autre, tenu par des gens présentables, à destination des médias, des politiciens et des citoyens occidentaux. Ce second discours est uniquement à destination des habitants de l’Occident: il sert à masquer les vraies raisons de la haine, à lui donner une légitimité mais aussi à embrigader de futurs jihadistes. Il est aussi repris en coeur par tous les anti-américains et anti-israëliens (sans parler des antisémites divers), les gauchistes revanchards, les médias, les sociologues…
Les moyens militaires seuls sont insuffisants face à ce déferlement. Pour gagner la guerre, il ne suffit pas de tuer les jihadistes, il faut aussi décourager ceux qui veulent les rejoindre. Et le meilleur moyen est encore que tous les candidats potentiels soient convaincus que l’idéal occidental est préférable à l’idéal jihadiste. La guerre se gagnera dans les têtes.
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