On sait que les terroristes ne sont quasiment jamais appelés par leur nom dans les médias, que les voitures piégées dans les écoles méritent le titre d’actes de « résistance », etc… et bien sûr pour décrire les actes d’Américains les mêmes médias sortent l’artillerie lourde: torture pour quelques humiliations bénignes (et très lourdement sanctionnées par les tribunaux militaires, inflexibles), encore torture pour Guantanamo et depuis peu c’est Amnesty International qui s’est couvert de ridicule en qualifiant Gitmo de « goulag de notre époque« .
Oui, vous avez bien lu! Les bloggers US ont vite fait de démonter cette comparaison absurde, obscène: dans les goulags sont morts des dizaines de millions de personnes, il y avait des centaines de camps, les prisonniers étaient soumis au travail forcé, torturé, affamés, leurs croyances foulées aux pieds (d’ailleurs les histoires de Coran « souillés » sont absurdes, elles démontrent au contraire le fait que ces jihadistes peuvent s’adonner à leur passion!), etc…
Mais qui reprend le flambeau en France ? Le Monde bien sûr!
Quelque 520 suspects d’une quarantaine de nationalités sont toujours emprisonnés sur la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba. Sur l’ensemble des prisonniers, seul une douzaine ont comparu devant des Cours militaires spéciales sous l’accusation de crimes de guerre et quatre seulement ont été inculpés.
Et sur les x millions de prisonniers allemands à la fin de la IInde Guerre Mondiale, combien ont été inculpés ? Il s’agit d’une guerre et les prisonniers peuvent être emprisonnés jusqu’à la fin du conflit.
Depuis l’intervention militaire américaine en Afghanistan, où la plupart des « ennemis combattants » avaient été capturés, 167 suspects ont été libérés, Washington considérant qu’ils ne représentaient plus de menace, et 67 ont été confiés à leurs gouvernements respectifs.
Et 12 ont ensuite été repris les armes à la main en combattant en Iraq ou en Afghanistan. Combien d’autres complotent toujours, libres ?
Les informations persistantes sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers de la « guerre contre le terrorisme » au camp de Guantanamo, ont semé le trouble jusque ces dernières semaines dans les rangs de la majorité républicaine au Sénat américain, qui a accepté de mener des auditions en commission sur le statut de ce centre.
Des mauvais traitements infligés au Coran, pas aux prisonniers… ah si, l’un d’eux aurait été interrogé longuement et soumis à des traitements humiliants. Question: si la vie d’un de vos proches en dépendait, jusqu’où iriez-vous pour leur soutirer des informations ?
L’organisation Amnesty International avait été jusqu’à comparer ce centre de détention à un « goulag moderne », embarassant l’administration
Et surtout Amnesty International qui compare un système démocidaire à un camp de prisonniers de guerre, même pas couverts par la convention de Genève puisque combattants sans uniforme…
Bien sûr on peut tenter de ramener la guerre à une histoire de justice/police, ce qu’in fine elle est, mais qui comporte des nuances importantes en termes de droit: sur quelles bases Osama Ben Laden serait condamné pour les attentats du 11 Septembre ?
Concernant la convention de Genève, le traitement des prisonniers etc dans un cadre plus large, lire Sanctuary part I de Bill Whittle.
Oui, le mot adéquat est "obscène". En fait, il s’agit d’une obscénité qui dépasse à tel point les bornes, qu’elle en devient invisible (quand j’en parle à des amis, ils ne comprennent pas mon indignation- il est anormal en 2005 de comparer Auschwitz au Goulag, mais pas le Goulag à Guantanamo); En Occident, les gens n’ont jamais réalisé ce qu’était le Goulag.
Tiens, d’ailleurs, imaginons que cette conne ait comparé Guantanamo avec Auschwitz: on imagine la levée de boucliers! Mais le Goulag, pas de problème! Conclusion: on peut piétiner les zeks massacrés, qui après tout ont bien mérité de crever comme les sous-hommes qu’ils étaient (c’est bien ce que sous-entend toute cette affaire).
Putain, qu’on me parle plus de devoir de mémoire!