Victimes du socialisme

Suite au décalage horaire, j’ai eu quelque mal à dormir ces deux dernières nuits et je me suis retrouvé cette nuit à écouter la radio de 5h à environ 7h du mat (pour me rendormir et me réveiller à 8h et partir au boulot, dur!). J’ai eu la chance d’écouter Radio France International. Je ne me suis pas étouffé d’indignation, je n’ai pas hurlé, ni rien. Non, pour une fois, des journalistes ont fait leur boulot, vraiment: ils sont allés à Aulnay, mettre en perspective les violences et destructions, confronter les dires des auteurs et la réalité, interviewer les victimes, etc. Il ressortait du reportage que:
– beaucoup d’entreprises avaient été victimes d’incendies volontaires, à hauteur de 180 millions d’euros!
– beaucoup de petits commerces ont subi le même sort,
– aucune forme de « discrimination » n’a été appliquée entre les entreprises victimes et celles épargnées
– sans compter les écoles, les crèches…
Et ensuite bien évidemment les « jeunes » clament qu’ils sont victimes de discrimination, qu’ils ont un mal fou à trouver un boulot… C’est donc pour cela qu’ils brûlent les entreprises. Sauf que l’un des chefs d’entreprise, qui vient de mettre au chômage technique 120 employés puisque l’usine a brûlé, nous dit que 90% des employés vivent dans un rayon de 10km. Et à propos des discriminations il dit tout simplement qu’ils sont « inadaptés », car ils ne se lèvent pas le matin, et il est impossible de leur donner un ordre. Et les « jeunes » expliquent de leur côté qu’il est plus vite fait de gagner sa vie par le crime (car en France, le crime paye).
Toujours à propos des « discriminations », l’un des « jeunes » déclare: « si t’es Noir, tu es gardien de sécurité pour les supermarchés, si t’es Arabe, t’es gardien de sécurité de nuit pour les entrepôts ou à l’aéroport [de Roissy] ». Amusant comme il ne semble y avoir qu’un seul job possible: gardien de sécurité! On pourrait croire que ce sort leur est réservé par des entreprises « racistes ». Mais non: plus loin dans le reportage un dénommé Sofiane explique qu’il suit une formation de… gardien de sécurité aéroportuaire! Il ne peut cependant pas trouver de travail car… il a un casier judiciaire! Quelle discrimination terrible, n’est-ce pas, de refuser un travail sécuritaire à quelqu’un avec un casier ? Pas pour un délit grave, un simple « outrage ». Mais imaginez ce qu’il faut dans les cités pour qu’un policier vous embarque pour « outrages ». On imagine que le personnage n’est pas un enfant de choeur… Et enfin, un troisième « jeune », Amadou déclare avoir un rêve professionnel. Et il veut ? Etre « gardien de sécurité ». Parlez moi encore de discrimination…
Ah et puis ils parlaient aussi des zones franches, mais là encore ils étaient contredits par la réalité: pour bénéficier des réductions d’impôts il fallait embaucher un quota de personnes des communes en zone franche. Donc soit les entreprises l’ont fait, auquel cas ils peuvent parler de discrimination, soit elles ne l’ont pas fait et tout leur discours sur « les profiteurs des subventions » tombe à l’eau… surtout qu’un responsable municipal ajoutait que la majorité des grosses implantations date de 2001, 3 ans avant le classement d’Aulnay en zone franche…

Au final il ressortait clairement que les « problèmes » de ces « jeunes » étaient liés à leur instrumentalisation politique en tant que « victimes du racisme » (alors qu’ils sont victimes du socialisme), et surtout au fait qu’ils ont accepté cette instrumentalisation et l’ont faite leur. A ce titre, ils se croient donc exemptés de devoir faire ce que font les autres: travailler à l’école, et ensuite travailler tout court. S’ils ne trouvent pas de boulot, c’est bien la preuve que les « Français » sont racistes, s’ils ont de mauvaises notes, c’est que les profs doivent être racistes aussi. Enfermés dans cette logique, tout leur est dû, ce sont des rois, et leur donner des ordres est une insulte à leur honneur. Ils ne ne connaissent même pas les entreprises qu’ils accusent de discrimination, ne comprennent pas le monde de l’entreprise, la valeur de l’effort, celle du travail, etc. Le socialisme en a fait de parfaits décervelés, et le discours des associations gauchistes a légitimé leur échec, et donné toutes les raisons d’agir comme ils le font. Ils auraient tort de s’en priver, puisqu’une fois de plus le crime paye (emplois réservés, subventions…). Reste à espérer qu’en focalisant le discours sur le côté « discrimination » et « frustration sur l’emploi » la dimension « guerre civile » passera au second plan. Mais les maux sont là, et ils ne changeront pas: le socialisme, s’il n’a pas d’avenir, peut continuer de ruiner la France pendant longtemps puisqu’il a le soutien des Français, et les associations gauchistes continueront leur propagande à fond, soutenues par l’Etat. La « crise des banlieues » va donc resurgir un jour ou l’autre, et à chaque fois le « virus islamique » (pour parler du phénomène de récupération/endoctrinement des populations révoltées) risque de convaincre un peu plus les émeutiers et de donner un sens à leur lutte, puisqu’à chaque fois ils seront déçus par les « plans », les « politiques de la ville » et autres billevesées étatistes vouées à l’échec.

Mise à jour: lire le post de Taranne: In The Ghetto

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