Les victimes connaissent la sentence

Encore une fois un récidiviste tue:

Le drame s’est déroulé peu avant 8 heures, en plein centre-ville de Tarare, dans le Rhône, quand une patrouille de deux gendarmes a vu l’agresseur, âgé de 40 ans, avec un couteau à la main et sa victime gisant morte à ses pieds. Cette dernière, un homme âgé de 67 ans et « ayant reçu plusieurs coups de couteau » selon M. Battut, accompagnait à l’école son fils de 6 ans.[…]

« C’était un homme [le tueur] au passé psychiatrique lourd qui était suivi par un médecin depuis son installation à Tarare en 2000″, a indiqué le procureur de Villefranche-sur-Saône, Francis Battut. « Il avait tué deux personnes en région parisienne dans les années 1990-1992 mais déclaré irresponsable en raison de graves troubles psychologiques », a ajouté le magistrat.

Source: tf1.fr.

Spectateur assidu de « Faites entrer l’accusé« , je fais le parallèle avec les affaires Dutroux (condamné pour viol et rapt en 89 à 10 ans, libéré 6 ans plus tard, on connait le reste), Bodein (condamné pour braquages, viol, tentative de meurtre à 18 ans, libéré en « conditionnelle » 13 ans plus tard, il tue par 3 fois à sa sortie), Jourdain (deux frères quasi-débiles au sens clinique, l’un d’eux condamné à 10 en 89 pour viol, en fait 7, l’autre est condamné à 10 en 80, puis à 15 en 89 pour meurtre, et sort au bout de 6 ans!)… Il y en a certainement d’autres, beaucoup d’autres, comme celle de jeudi, moins médiatisées, parce que le crime est « banal », la victime aussi, pas de quoi faire une bonne émission (et je répète que celles de France 2 sont d’un niveau exceptionnel, je ne remets pas en cause leur travail).

Pourquoi ces gens dangereux, criminels avérés, peuvent recommencer ? Parce que, comme le dit un juge: « toutes les peines ont une fin », oubliant au passage l’évidence, à savoir que la peine de mort met un terme définitif au parcours d’un criminel. Mais c’est un autre débat, et il y d’autres problèmes: les peines ont souvent des fins précoces: liberté conditionnelle, bonne conduite, réductions automatiques… Et il n’y a pas de véritable perpétuité: il y a des « peines de sûreté », pendant lesquelles un criminel ne peut pas être libéré, et c’est l’aveu que même les peines de perpétuité ont une fin. La fin peut arriver quand la « peine de sûreté » est accomplie. Une décision du juge d’application des peines, et hop, dehors.
Mais tout cela, ce sont des explications « techniques »: les remises de peine, la liberté conditionnelle, le fait que les peines soient « finies »… derrière ces mécanismes, il y a une idée: la rédemption. Les criminels doivent faire acte de contrition, regretter, changer. Il y a aussi la volonté d’appliquer une justice et pas une vengeance: en France on ne condamne pas à mort, donc les peines ont un terme, les criminels ressortent, ils ne doivent pas mourir en prison.

Quelle naïveté. Le Mal absolu existe. Le nier, au niveau législatif, c’est laisser sortir des criminels irrécupérables. Le nier, au niveau diplomatique ou militaire, est bien pire. Et quand en plus les criminels (récidivistes) nous livrent leurs plans à l’avance, ceux qui refusent de faire le nécessaire se font complices.

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